Guinée-Bissau : Inquiètude de la CEDEAO quant à l’instabilité politique
Les pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont exprimé, le 13 septembre, leur inquiétude quant à la situation en Guinée-Bissau, craignant que l’instabilité politique ne compromette les progrès réalisés depuis l’élection présidentielle de l’an dernier.
L’ancienne colonie portugaise à l’histoire émaillée de coups d’Etat, traverse depuis le 12 août une nouvelle crise politique consécutive au limogeage par le président Jose Mario Vaz (photo) de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira en raison d’une série de désaccords entre les deux hommes. Le nouveau chef du gouvernement désigné par le président Vaz, en l’occurrence Baciro Dja, a été contraint à la démission le 9 septembre par un jugement de la cour suprême qui a estimé que sa nomination était inconstitutionnelle. La constitution exige en effet que le Premier ministre soit issu du parti majoritaire.
«En Guinée Bissau les progrès enregistrés tant au plan politique qu’économique avec les belles perspectives ouvertes par la Conférence des Bailleurs de fonds de mars 2015 sont aujourd’hui sérieusement menacés par la crise apparue au Sommet de l’Etat», a averti dans son discours le président de la Commission de la Cédéao, Kadre Desire Ouedraogo.
Le président Vaz a participé au sommet de Dakar, avec ses homologues Alpha Condé (Guinée), Michel Kafando (Burkina Faso), Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Faure Gnassingbe (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Thomas Yayi Boni (Bénin).
ARDiallo