Libye: le regain de tension pourrait compromettre les négociations
Le regain de tension en Libye risque de compromettre les négociations en cours pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Dans un premier temps, une voiture piégée a explosé à Tripoli devant le siège de Mellitah, une entreprise de pétrole et de gaz gérée en commun par l’entreprise italienne ENI et la société pétrolière d’Etat, la CNP.
Des témoins sur place ont signalé que même si l’attentat a causé de graves dommages au premier étage de l’immeuble, des victimes n’ont pas été enregistrées.
Un peu plus tard, cinq soldats des forces du gouvernement internationalement reconnu ont été tués lors d’affrontements avec les militants de l’organisation Etat islamique et suite à l’explosion d’une mine.
Un porte-parole militaire a signalé à la presse la mort lundi d’un commandant des forces spéciales, Imad el-Jazoui et de trois blessés parmi ses soldats, à la suite de l’explosion d’une mine au centre de Benghazi à un millier de kilomètres à l’est de Tripoli.
Selon cette source, le commandant des forces spéciales a été tué, alors qu’il menait une perquisition dans une maison aux environs de Benghazi où aux dires de témoins, l’on a constaté une réelle progression des forces loyalistes.
Depuis plusieurs mois déjà, Benghazi est secouée par de récurrents combats entre les forces gouvernementales et des groupes armés.
Parmi ces groupes armés, figurent les islamistes radicaux d’Ansar Asharia, une organisation proche d’al Qaida et de l’Etat Islamique qui a fait son apparition l’année dernière et a déjà revendiqué plusieurs attaques dans cette ville.
Saliou Cissé