Maroc: Le débat sur l’avortement refait surface
Le débat sur une réforme de la loi sur l’avortement refait surface, poussant le roi Mohammed VI à se saisir du dossier.
Le sujet surgit à la suite des sanctions qui ont été prises contre un médecin, qui avait affiché à la télévision son adhésion à la pratique.
La législation marocaine ne permet l’avortement que dans le cas où la grossesse menace la santé de la femme.
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est passible d’un à cinq ans de prison.
Les débats sur l’ampleur de la réforme sont vifs.
Certains chefs religieux sont opposés à toute révision législative à ce sujet, arguant que le droit à la vie est sacré.
Ils affirment que faciliter les avortements conduirait à des excès et à la destruction de la famille.
A l’issue d’une audience lundi, il a été décidé que les ministres de la Justice, des Affaires islamiques et le patron du Conseil national des droits de l’Homme devront soumettre des propositions de loi, au plus tard dans un mois.
Selon certaines associations féminines, environ 800 avortements clandestins ont lieu chaque jour dans le royaume.
Saliou Cissé