ONU: Japon, Ukraine, Egypte, Sénégal, Uruguay élus au Conseil de sécurité
Le Japon, l’Ukraine, l’Egypte, le Sénégal et l’Uruguay ont été élus jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU comme membres non permanents, par un vote de l’Assemblée générale.
Ces cinq pays entreront au Conseil le 1er janvier prochain pour un mandat de deux ans. Ils avaient été pré-sélectionnés sur une base régionale et n’avaient pas de concurrents pour ce scrutin. Ils ont été élus haut la main, avec des scores allant de 177 pour l’Ukraine à 187 pour le Sénégal, sur les 193 pays membres de l’Assemblée. Le Conseil compte 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) qui ont seuls droit de veto.
Les dix autres membres, non permanents, sont renouvelés par moitié tous les ans sur une base régionale. Sur sa page Facebook, le président ukrainien Petro Porochenko a estimé que l’élection de son pays ouvre de nouvelles possibilités pour l’Ukraine de protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale menacées par une insurrection pro-russe dans l’est du pays. Il s’est félicité de la création d’une coalition mondiale pro-Ukraine.
Son ministre des affaires étrangères Pavlo Klimkin, présent à New York, a promis que son pays allait être le meilleur gardien de la Charte de l’ONU et que Kiev plaidera pour son combat et pour ses valeurs. Bien sûr, la Russie n’est pas vraiment contente de voir l’Ukraine rejoindre le Conseil, a-t-il ajouté, mais presque tous les pays membres de l’ONU ont soutenu la légalité internationale et l’Ukraine. Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry a souligné que son pays entrait au Conseil au moment où la communauté internationale fait face à de nombreux défis au Proche-Orient: conflits ou crises en Syrie, Yémen, Libye et entre Israël et les Palestiniens.
L’Egypte entend participer de manière positive et de bonne foi aux efforts pour les résoudre, a assuré le ministre. Il a réitéré en particulier le soutien du Caire à la médiation de l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon en Libye, appelant à appliquer dès que possible l’accord de gouvernement proposé par M. Leon aux factions libyennes. Pour sa onzième participation au Conseil, le Japon s’efforcera de renforcer les opérations de maintien de la paix, particulièrement en Afrique, a déclaré son ambassadeur Motohide Yoshikawa.
Tokyo surveillera aussi de près les droits de l’homme en Corée du Nord et estime que le Conseil devra agir rapidement si Pyongyang contrevient aux résolutions prises par l’ONU contre son programme nucléaire et balistique. Les priorités de l’Uruguay, qui revient au Conseil après 50 ans d’absence, seront les droits de l’homme et le règlement pacifique des conflits ainsi que le maintien de la paix où ses troupes sont fortement impliquées, en particulier en Haïti, a indiqué son vice-ministre des Affaires étrangères Guillermo Valles.
Pour le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, le Conseil doit mobiliser en faveur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, en particulier la menace du groupe islamiste Boko Haram dans la région du lac Tchad.
Le Conseil devrait aussi porter davantage son attention sur la gestion des crises sanitaires internationales, comme l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest et sur la question de l’eau, qui peut être un facteur de paix mais aussi un facteur de guerre.
Les cinq nouveaux venus remplaceront à partir de janvier la Jordanie, le Tchad, le Nigeria, la Lituanie et le Chili. Les autres membres non permanents sont l’Angola, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne et le Venezuela.
AFP