Pays-Bas: La Palestine désormais 123ème Etat membre de la Cour pénale internationale de la Haye
La Palestine compte désormais officiellement parmi les 123 Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI). Mais l’Autorité palestinienne ne déposera pas, du moins dans l’immédiat, de « plainte » visant la colonisation israélienne, comme l’avait annoncé début mars le ministre des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. « Nous ne cherchons pas la vengeance, mais la justice », a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’Institut des sciences sociales (ISS) de La Haye, aux Pays-Bas, la veille de la cérémonie d’adhésion de la Palestine à la Cour, le mercredi 1er avril.
Une cérémonie symbolique, qui lui permet néanmoins d’agir désormais en qualité d’Etat au sein d’une organisation internationale et d’y disposer d’un droit de vote, contrairement à Israël, qui s’oppose à cette juridiction établie par traité et chargée de poursuivre les auteurs de crimes de masse commis depuis 2002.
Ramallah a adhéré à la Cour le 1er janvier, à la suite de l’échec d’une résolution du Conseil de sécurité visant à fixer un calendrier pour la reconnaissance de l’Etat palestinien et la fin de la colonisation israélienne. Israël et les Etats-Unis avaient vivement condamné la démarche, déniant à la Palestine la qualité d’Etat qui lui ouvrait les portes de la CPI.
Le gouvernement israélien a aussi gelé les rentrées fiscales, de 106 millions d’euros mensuels, collectées pour le compte des Palestiniens. Une décision sur laquelle il est revenu vendredi, après, selon la presse israélienne, un accord secret selon lequel Ramallah n’ouvrirait pas de nouveau front devant la Cour ciblant spécifiquement la politique de colonisation.
La procureure Fatou Bensouda peut bien sûr ouvrir une enquête sans requête des Palestiniens, mais les demandes sur un point précis ont plus de chance d’aboutir.
ARDiallo