Turquie/ Kurdistan: le parti prokurde dénonce les exactions
Le chef du principal parti prokurde de Turquie Selahattin Demirtas a dénoncé mercredi une campagne de lynchages orchestrée par l’Etat après les attaques qui ont visé son mouvement en réaction aux attentats meurtriers des rebelles kurdes contre l’armée.
Ces campagnes d’attaques sont pilotées d’une seule main, celle de l’Etat, a déclaré le coprésident du Parti démocratiques des peuples (HDP) devant la presse. Pour la deuxième nuit consécutive, des dizaines de permanences ou locaux du HDP ont été la cible de manifestants qui accusent le mouvement de soutenir les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dont les opérations ont tué une trentaine de soldats et de policiers depuis dimanche. M. Demirtas a démenti toute responsabilité dans ces affrontements.
Ce n’est pas nous qui avons décidé de plonger ce pays dans la guerre et d’intensifier cette guerre. Nous n’avons jamais soutenu une telle décision, c’est une décision qui a été prise par le président (Recep Tayyip Erdogan) et par le gouvernement, a-t-il lancé. Depuis la fin juillet, des affrontements meurtriers ont repris entre le PKK et les forces de sécurité turques, faisant voler en éclat les fragiles discussions de paix engagées par le régime islamo-conservateur d’Ankara avec le groupe rebelle à l’automne 2012.
Ibou Camara
Le siège du quotidien Hürriyet à Istanbul a également été attaqué mardi soir, pour la deuxième fois depuis dimanche, par des partisans du gouvernement qui lui reprochent d’être hostile au président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.
Tombon
VIVE LE PKK ET LE PEUPLE KURDE.
BON COURAGE POUR LA LIBERATION