L’artiste slameur et poète, Marcel Cassien Badji alias Ksi Akapena a tenu vendredi, à Dakar, un point de presse à la mairie des parcelles assainies pour lancer la tournée « Kayro Kassumay DA-Bi-Zig» dans la région de Ziguinchor.

Une initiative qui vise à contribuer à la paix en Casamance. Ksi Akapena a, pour sa part, invité les autorités sénégalaises à mener des discussions franches avec le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) pour la résolution définitive de cette crise.

« La résolution de ce conflit doit être une priorité nationale. Les Sénégalais doivent s’engager d’une manière citoyenne dans le processus de paix et arrêter de dire conflit Casamançais comme s’ils ne se sentaient pas concerné. La paix, on ne doit pas la négocier avec le peuple, elle se négocie entre protagoniste, à savoir entre le gouvernement du Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Il est du devoir de l’Etat d’aller négocier la paix avec le MFDC », a dit le slameur et poète.

Ksi Akapena se dit engagé à accompagner le processus de paix en Casamance qui est plongée dans une crise depuis plus de 30 ans. « C’est un engagement artistique dans une dynamique culturelle », va-t-il soutenir dit-il en ajoutant que l’objectif de cette tournée, « c’est d’éveiller la conscience de la population par rapport à ce conflit qui perdure ». « Cela fait plus de trois décennies qu’on vit ce conflit dans l’insécurité, dans l’inquiétude, dans l’instabilité », s’alarme-t-il.

Marcel Cassien Badji compte organiser des concerts pour véhiculer son message afin de sensibiliser davantage sur la crise. « Ce n’est pas pour faire danser les gens, mais véhiculer des mots pour tenter de soigner les maux dont souffre la Casamance. Pour un bon déroulement de son programme, l’artiste compte mobiliser plus de deux millions de nos francs. Cependant, le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, a salué l’initiative avant d’annoncer par la voix de son directeur de cabinet, qu’il va accompagner l’artiste dans sa démarche de résolution définitive du conflit en Casamance. 

Le président du Kekendo Baboucar Badji, présent à cette rencontre, regrette le manque d’engagement des gouvernants Sénégalais pour la résolution définitive de ce conflit imposé en Casamance par le Sénégal créant ainsi un bouleversement sociétal d’une lourdeur inestimable, du fait de la forte présence militaire accompagnée des politiques stériles sans oublier l’abandon de la jeunesse Casamançaise à qui, aucune lueur d’espoir n’est permis dans cette Casamance qui jadis était un havre de satisfaction au sein de l’Afrique Occidentale Française. « À chaque fois que les gouvernants changent au Sénégal, le dossier change d’orientation, de traitement sans aucune évaluation ni une communication permettant aux populations de comprendre et de savoir la situation dans laquelle elles vivent. »

Terminant son propos, il souligna qu’il encourage et félicite tous les acteurs qui travaillent jour et nuit pour la résolution définitive de cette guerre d’usure en Casamance.

Baba