Objet : le Sénégal à nu dans sa paix bricolée en Casamance.

Depuis mercredi dernier, l’armée d’occupation du Sénégal mène des opérations contre les positions des forces d Attika dans la partie Nord de la Casamance, sous prétexte de lutte contre la culture du chanvre indien. Ces opérations se sont soldées par la mort de plus de 6 jambars.

Nous dénonçons ces opérations aux conséquences néfastes et dramatiques pour les populations. Après le rouleau d’étranglement contre la Casamance à travers la ferméture par le Sénégal de sa frontière avec la Gambe, il ne restait que ces opérations dont l’effet est d’affecter l’activité agricole des populations de la Casamance.

Face à ces actes visant à déstabiliser l’économie de la zone, à rouvrir les hostilités avec Attika, le Sénégal, par son armée, vient de montrer à la face du monde qu’il bricole la paix en Casamance.

Et que son option militaire et du tout sécuritaire constituent le vrai blocage dans le processus de recherche de solution politique au conflit en Casamance. L’armée sénégalaise, sous prétexte de déstabiliser Attika, cherche géo stratégiquement parlant à déstabiliser le régime du Président Jammeh, comme n’ont cessé de l’avouer certains parlementaires de la majorité actuelle.

Aux yeux de la communauté internationale dont la coopération anti-terroriste est détournée sous prétexte de prévenir la lutte contre le terrorisme en Casamance, le Sénégal est le véritable sangsue des fils et filles de la Casamance. Il faut bien justifier l’usage qu’il fait des moyens obtenus à cet effet. Et la Casamance en est l’épouvantail.

A l’intention de la Communauté internationale notamment de la France et des USA, nous réaffirmons avec fermeté notre attachement naturel à la laïcité, à la protection de notre peuple et de son modèle socio politique fait de multiculturalisme vivant et agissant. La Casamance ne tombera jamais sous le joug des fanatiques religieux de quelque bord que ce soit, car :

1°) au commencement de notre lutte, ce fut un projet de renaissance culturelle inspiré des valeurs et de la spiritualité ancestrales sécularisées ;

2°) notre armée Attika pour seul référentiel idéologique la Casamance, sa libération et la construction d’un modèle politique, économique et culturel par ses élites inventives et créatives

3°) la Casamance ne présente pas comme le Sénégal, les conditions socio religieuses marquées par une forte prégnance du religieux sur le politique, pour devenir le théâtre de cellules terroristes ; c’est au Sénégal qu’il faut chercher la potentialité du phénomène fondamentaliste et de l’islam politique. Suivez notre regard !

4°) la diversité socio religieuse pratique et active en Casamance, les objectifs politiques sécularisés de la lutte armée, la synthèse des valeurs religieuses et sécularisées à laquelle nous travaillons dans le cadre de la théorisation de la Casamance de demain, constituent nos remparts face au terrorisme, et au fondamentalisme.

Alors, que la communauté internationale discerne bien qui pourrait être son partenaire dans la stabilisation de la sous-région, précisément de sa partie allant de la Gambie à la Guinée Bissau en passant par la Casamance.

Les opérations et embuscades qui sont actuellement en cours démentent les allégations de paix à la sénégalaise, mettent en lumière la nullité des tractations de Saed Ahmed de HD sous la protection de l’Amiral Sar. Lesquels reçoivent d’important fonds de l’Union européenne via la France, et dont la gestion ne fait l’objet d’aucune évaluation critique.

Elles entrainent par ailleurs la remobilisation des troupes d’Attika pour la résistance. Le président Macky Sall assumera les conséquences de toute escalade en Casamance.

Vive la Casamance libre et indépendante.

Le Cercle des intellectuels et universitaires du Mfdc

Fait en Europe ce 29/04/2016