Le conflit casamançais qui dure depuis trente-trois ans a fait plus d’un millier de victimes civiles et militaires, des milliers de personnes déplacées, des villages entiers rasés ou désertés. Parmi ces villages, il y avait Mandina Mankagne, situé à environ trois kilomètres à la sortie sud de Ziguinchor, à moins d’une quinzaine de kilomètres de la frontière avec la Guinée Bissau. Dix-neuf ans après la tragédie de la nuit du 19 au 20 août 1997, les populations réinstallées dans leur village suite à la phase d’accalmie, s’investissent sans relâche pour la redynamisation des activités socio-économique et culturelle dans leur terroir.

Un vent annonciateur de lendemains meilleurs pour qui connait l’histoire de ce village mais aussi, l’histoire du conflit en Casamance. Aujourd’hui, les populations sont résolus à aller de l’avant et cela avec la participation et l’implication de tous (chef de village, élus locaux, partenaires…) et surtout avec une insistance sur la jeunesse qui a trop endurée.

Ainsi, du 6 au 8 Mai 2016, se tiendront LES 72 HEURES EN LIVE DE MANDINA MANKAGNE avec comme objet, de ranimer la culture et d’en faire un porte étendard de la paix et du développement dans la commune de Niaguis dont le Maire (Monsieur Lamine Sagna) est le parrain. Pour les jeunes du village, galvanisés par l’artiste compositeur Charlemagne Bassène, l’espoir d’un renouveau est permis. Ils vont plus loin en affirmant leur volonté de faire de la décentralisation un levier du développement durable de la Commune de Niaguis en apportant leur soutien et leur appui au Maire.

Ce qui prouve nettement que ces derniers ont compris les changements de paradigmes des politiques de développement qui aujourd’hui, nécessite l’engagement de tout un chacun dans l’effort de développement de son terroir.

Le maitre mot de ces journées, c’est d’arriver à restaurer la joie de vivre dans sa terre natale tout en œuvrant pour arriver un développement inclusif et communautaire. Les populations de la commune de Niaguis invitent tous les Ziguinchorois de venir participer à cette démarche hautement symbolique.

Baba