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Contribution: Acte III. 16 mois sans ministre Casamançais : Le paradoxe d’une Casamance expérimentale

Contribution: Acte III. 16 mois sans ministre Casamançais : Le paradoxe d’une Casamance expérimentale

Nous venons de traverser une bonne partie de la Casamance et les populations rencontrées dans leur majorité ont le sentiment qu’il n’y a personne qui les représente au sein du gouvernement post acte III de la décentralisation. La question qui nous taraude alors est de savoir si le choix de faire de la Casamance un territoire test de l’Acte III peut avoir du sens si les Casamançais ne se reconnaissent pas dans le gouvernement qui porte ledit projet. C’est ce que nous appelons : « le paradoxe d’une Casamance expérimentale ».

Le gouvernement « Macky III » du 6 juillet 2014 porte les germes d’une promesse de sanction politique dont on n’avait pas évalué d’avance la pertinence. Son caractère inopiné alors qu’il s’agissait des élections locales du 29 juin 2014 qui matérialisait la mise en route finale de son projet politique de décentralisation allait porter préjudice à l’APR. En effet, l’applicabilité de l’Acte III n’était pas supposée être subordonnée à la nécessité politique de faire gagner partout dans le Sénégal ledit parti. Dès lors, la promesse dissuasive du leader d’une coalition ménagée de sanctionner uniquement les responsables politiques du parti au pouvoir qui n’auront pas remporté les élections dans leurs régions respectives était illogique.

Or, comme promis, au nom de son image face à la démocratie du « wax » (oralité – voir plus loin), SEM le Président Macky Sall a tenu parole en écartant de l’action gouvernementale ceux qui ont perdus. Et le premier ministre Mimi Touré, les ministres tels que Pape Diouf (Hydraulique et Assainissement), Ali Haïdar (Pêches et Affaires maritimes), Abdou Latif Coulibaly (Promotion de la Bonne gouvernance), Mor Ngom (Environnement) et Benoit Sambou (Jeunesse, Emploi et Promotion des Valeurs civiques) se verront ainsi écartés du gouvernement.

Irrémédiablement, derrière des élections qui devaient permettre d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable à l’horizon 2022 (fin hypothétique d’un 2nd mandat ?) ; on en aboutit à un paradoxe où des territoires comme la Casamance allaient se retrouver avec moins de représentativité dans le gouvernement.

Ne fallait-il pas s’y attendre, quand on sait qu’à Ziguinchor, les ambitions des leaders politiques à elles seules suffisaient à imaginer une variable pour ne pas handicaper le parti avec l’idée de sanction des perdants ?

Nous nous rappelons d’ailleurs nos échanges privés avec notre Professeur Madame Marième Badiane, responsable des femmes de l’APR, à qui nous faisions comprendre que – vue l’indiscipline caractérisée dans l’APR à la veille de ces élections – l’indice martial de cette promesse de sanction devrait être débattu publiquement afin de circonscrire son applicabilité à certaines situations. Le chef de parti aurait ainsi pu être amené à signifier qu’il faisait confiance en son équipe électorale et qu’en cas de contestation de ce choix une commission de discipline allait statuer. La posture de silence adoptée comme pour occulter les dangers d’une telle situation au sein du parti au pouvoir a autorisé la multiplication des chicanes internes. La faute donc à une promesse politique aux relents soldatesques et dont les conséquences ne pouvaient être que fâcheuses.

A propos de promesses, c’est ici l’occasion d’alerter qu’au Sénégal on a désormais la manie de donner une certaine importance à ces engagements oraux au point de les transformer en supplément de projet politique. L’explication que nous pouvons donner à un tel phénomène tient du fait que peu de Sénégalais lisent les projets des partis, la majorité se contentent de la bonne parole des politiciens. Nous sommes dans une sorte de « démocratie de l’oralité » : il faut pour réussir en politique savoir tout traduire par le « wax » (discours oral).

Les Sénégalais se souviennent que le Président Abdou Diouf avait nié avoir promis quoi que soit avec son « Ku wax waxul, ku jottali mo wax » (rapporteur traître ; en d’autres termes mon projet politique est écrit, celui qui vous le traduit à ma place vous trompe !). Tandis que le Président Wade qui était prompt à critiquer son prédécesseur fit l’erreur politique d’assumer sa rétraction (il n’y avait pourtant aucun mal à reconnaître ses faiblesses) : « Ma waxon waxet » (je l’avais promis ; mais ce n’est plus le cas).

Telles sont les différentes situations dans l’histoire politique du Sénégal qui renseignent l’idée de démocratie du « wax« , de l’oralité. Et nous pouvons voir que le Président Macky Sall est pour l’instant comme surveillé et menacé par ses opposants avec la chape du « wax waxet » surtout, qu’il ne voudrait pas porter comme habit. Sans oublier que l’homme est aussi connu sous le surnom de « Macky niangal » (l’imperturbable) et n’est certainement pas celui qui va se laisser piéger par ceux qui prennent plaisir à translater (« waxlo« ) ses intentions politiques.

Ainsi, tout est dans le « wax« , la promesse politique aux dépens des projets politiques qui sont écrits en tenant compte des exigences institutionnelles. En effet, tout projet politique doit partir et revenir d’un point institutionnel, nos institutions républicaines ; alors que la promesse orale relève de l’art de la conjecture électoraliste. Malheureusement, c’est sur ce terrain que l’opposition exige du Président Macky Sall un résultat. Ils attendent de lui la diminution de son mandat et non un bilan. Le pays tout entier dépend d’un « wax » qui n’est pourtant qu’une parole prodiguée sans intention et sans possibilité d’être mise à exécution.

Cette analyse du « wax » que nous abandonnons, renseigne le contexte dans lequel, le gouvernement III était attendu. Que le chef de parti et président de la République respecte sa parole et sanctionne même en partie son équipe. Sans donc tenir compte du fait que l’Acte III de la décentralisation avait ses propres exigences, comme celles qui découlent de la décision de créer un pôle territoire test en Casamance. Mais la question que nous nous sommes toujours posée était de savoir si le régime actuel s’imaginait construire un tel territoire sans qu’aucun membre du parti issu de cette région ne soit dans le gouvernement ?

Si c’est le cas, alors SEM le Président Macky Sall, le chef de parti est dans l’erreur. Car ce serait croire que les Casamançais vont suivre comme des assistés économiques et politiques (quand des ministres issus de tout le Sénégal sauf la Casamance viennent prendre en charge les questions de leur développement) leurs intérêts immédiats et oublier leurs passions culturelles. Il faut le dire tout de suite, c’était pour nous une hypothèse hautement improbable. Car non seulement contraire à la culture politique de l’Etat en Casamance, mais surtout contreproductive par rapport à l’Acte III de la décentralisation et au PSE (en gestation à l’époque).

D’où l’idée donc de circonstances atténuantes ou variables évoquée plus haut. Cette idée prenait déjà en compte la division de l’APR dans la capitale régionale de la Casamance Naturelle où la mésentente a favorisé une sorte d’indiscipline interne au point d’encourager l’éveil des derniers instincts de survie politique au détriment de l’unité. Et parce qu’exactement la Casamance et les Casamançais ont besoin de s’unir.

Le rôle primaire du chef de parti et animateur d’une coalition aurait été de les amener à réfléchir sur le danger de toujours plonger la région naturelle dans l’opposition. Ils doivent désormais apprendre à expérimenter l’utilité d’avoir un même cœur de Casamançais dans des corps différents. La Casamance ne peut plus se payer le luxe d’être dans la désunion et la campagne perpétuelle telle que renseignée par le statut d’opposition. Elle doit plutôt aspirer à donner la force politique nécessaire à ses élites qui le méritent et surtout s’ils sont à l’intérieur d’un parti au pouvoir afin qu’ils puissent mieux la représenter au sein de l’Etat.

Certes cette vision est souvent associée au Maire de Ziguinchor, mais elle est pleine de bon sens. Elle est aussi celle de gens comme nous qui se sont engagés à tout faire pour que les Casamançais s’unissent. Et avec l’acte III, cette vision devient une exigence pour les membres de l’APR en premier qui doivent soutenir les responsables choisis et exiger plus de discipline pour éviter d’annihiler la performativité politique de l’Acte III en Casamance.

D’ailleurs, la sanction qui a valu à la Capitale régionale du territoire expérimental de la Casamance de faire le deuil d’un portefeuille ministériel digne de ce nom pose déjà problème. Il en découle deux conséquences probantes.

D’abord, la Casamance n’arrive pas à construire le leadership politique qu’il faut pour rendre visible les actions du gouvernement. Il n’existe donc pas de symbole politique corrélatif. Et le gouverneur de région à lui tout seul ne peut-être – n’étant d’ailleurs pas issu d’un choix des populations – un représentant significatif à la fois de l’Etat et des populations dans un territoire test. Or, un ministre casamançais est potentiellement l’homme providentiel que l’Etat aurait choisi pour les représenter.

Il est dommage quand on le constate, de se désoler du fait que, malgré toute la fierté que les Casamançais placent en Benoit Sambou présent pratiquement chaque semaine en Casamance, l’Etat ne le considère que comme ministre conseiller personnel du Président Macky Sall. Sauf respect, quel égoïsme princier !

Les menus reconnaissances distillées ici et là au membre du parti à travers des postes de ministres conseillers sans portefeuille et autres (Moustapha Lo Diatta, Ami Angélique Manga…), ne suffisent pas à convaincre les Casamançais qu’ils sont représentés.

Osons souligner que, si l’Etat-nation c’est bien Nous (tous), alors une grande partie de la Casamance est lésée au nom d’une sanction politique. Les Casamançais sont obligés de se retourner vers tout premier venu en qui il voit la capacité de défendre leurs passions culturelles. La preuve, il est arrivé qu’on vienne nous solliciter croyant que nous pouvions aider à trouver un ministre casamançais qui pourrait les encourager dans ce qu’ils font par une visite de terrain. Ces Casamançais-là, veulent partager le fruit de leurs efforts avec de vrais ministres issus de leurs terroirs, pas des inconnus. Et parce que nous étions auprès d’eux pour parler de l’avenir de notre région, ils voyaient déjà en nous quelqu’un d’influent. Or, nous n’avons aucun mandat ni la prétention d’être capable de parler au président de la République même pas à travers nos écrits ou peut-être par l’intermédiaire de responsables politiques que nous connaissons.

Nous avons là, la seconde conséquence d’une telle situation d’absence de repères. Elle établit la possibilité d’une concurrence autodestructrice en Casamance. Car, n’importe quel illuminé imbu de son orgueil, de son avidité et de son ignorance des réels enjeux, peut facilement avec des moyens financiers rallier les populations à sa cause avec de fausses promesses. Notre inquiétude bien évidemment englobe aussi le fait qu’une telle situation alimente les luttes de positionnement au sein du parti au pouvoir.

Ne faisons surtout pas semblant de croire que les divisions des élites politiques casamançaises au plan national n’ont aucune conséquence sur le terrain. Elles se prolongent jusque dans le maquis. Le Président de la République aurait pourtant pu tirer les leçons des luttes de positionnement qui exaspérèrent la situation de paix en Casamance.

Monsieur Babacar Justin Ndiaye qui s’y connait mieux que nous pourrait corroborer le fait que les différentes tentatives pour combattre Robert Sagna dans le Parti Socialiste et jusque dans sa région eurent comme conséquence l’exacerbation des divisions internes au MFDC à l’époque du régime du Président A. Diouf. Le pire ne fut-il pas frisé sous le régime libéral du Président A. Wade avec les assassinats politiques que l’on fit porter au même MFDC.

Le MFDC a bon dos certes ; mais l’indiscipline tolérée dans les différents partis politiques en Casamance, qui n’est rien d’autre que le camouflage d’un combat mortel mené au niveau national contre les élites casamançaises, ne saurait être perpétuellement exonérée.

Le régime APR n’échappera donc pas au même syndrome qui présente les fils de la Casamance comme ceux qui doivent persévérer dans l’effort sans jamais être récompensés comme il faut par l’Etat. Et il suffit qu’il y ait un fils de la Casamance dont on soupçonnerait une certaine proximité avec le chef de l’Etat qui l’apprécie pour ses qualités, pour qu’on essaye par tous les moyens de l’abattre.

Nous sommes prêts à gager ici qu’il existe déjà une foultitude de rapports défavorables contre les fils de la Casamance en qui le président de la République a confiance, quitte à utiliser les Casamançais contre eux-mêmes.

C’est une conclusion que nous tirons encore une fois de la cacophonie totale dans laquelle le parti au pouvoir est en Casamance. On ne sait plus qui est qui, et chaque supposé leader essaye de faire son chemin en tentant d’entraver celui de son camarade de parti. Il y a autant d’autres faits d’adversité qui nous font dire qu’en l’absence d’un responsable politique régional élevé au rang de ministre avec un portefeuille, tous les responsables se croiront au même pied d’égalité et se berceront du rêve ambitieux de potentiels ministrables aux dépens même de l’organisation hiérarchique de leur parti. Il faut donc y remédier le plus rapidement possible, car les Casamançais veulent passer à autre chose.

Notre propos n’est point celui de simples revendicateurs de postes ministériels pour les Casamançais ; mais celui de gens porteurs d’un message des populations. Ils sont nombreux à travailler anonymement et patiemment pour l’entente des Casamançais. Ils ont décidé de devenir des pêcheurs de femmes et d’hommes au nom de la paix et du développement de la Casamance.

Le président de la République le sait, il y a comme une mystique de la paix en Casamance et il a bien raison d’encourager le processus en cours. Pour cela et pour aider les acteurs sur le terrain, il doit aussi penser à remédier à la question de la visibilité de la Casamance dans le gouvernement partant dans l’Etat post Acte III de la décentralisation. Et, du même coup mettre fin aux querelles politico-politiciennes dans l’APR au nom de la discipline et de la pacification au sens large en Casamance.

Il faut s’y mettre rapidement, vu que le Sénégal subit déjà le syndrome du « Yakamti Yaxati » (de l’homme pressé qui refait les mêmes erreurs), du « waxlo kaadu ngur » porté par une minorité de l’opposition – les damnés politiques qui n’ont pas encore surmonté leurs échecs – qui coûte que coûte veut de nouvelles élections avant l’heure et sans respect des institutions. Ainsi, nous allons donc vers des querelles politiciennes incessantes qui vont empêcher encore davantage de faire le bilan du travail accompli – ou non- en Casamance, comme dans l’ensemble du pays d’ailleurs.

Ainsi donc, parce que depuis maintenant plus de 16 mois, une bonne partie des populations casamançaises n’ont pas de référent politique, de ministre avec portefeuille qui puisse accompagner la mise en place du territoire test Casamance. Il n’existe pas de liant symbolique et surtout corrélatif entre l’Etat et les populations casamançaises. Conséquemment, les acquis des premiers choix politiques qui permirent aux Casamançais de se reconnaître à travers certains ministres – [agriculture-jeunesse-emploi-citoyenneté – Pêches et Affaires maritimes] qui n’étaient pas associées à la question de paix, qui elle, a été confiée à des hommes expérimentés au sein du GRPC – ; ces acquis disions-nous, sont mis en jeu. Dommage qu’une promesse politique en vienne à empêcher d’agir en accord avec l’Acte III de la décentralisation en Casamance qui a besoin d’un ministre casamançais à la fois proche du chef de l’Etat et des populations casamançaises.

Encore une fois, c’est à retenir ; ce que nous traduisons là, n’est point un propos gratuit, mais le sentiment qui nous a été partagé par les populations casamançaises que nous avons rencontré en cette fin de l’année 2015. C’est donc leur vœu le plus cher pour cette année 2016 !

Akandijack, Pape Chérif Bertrand Bassène

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Commentaires (6)

  • Essamaye Bignona

    Cette génération d’intellos et de politiciens sont dépassés. La jeune génération que nous incarnons est digne et relévera le défi.

  • Mendycasa

    Ces colonnes ne semblent pas avoir atténués à en croire les prises de positions des uns et des autres en Casamance sur la volonté des populations à lutter pour l’indépendance. Certains.débats s’il en fut qui ne feront en rien avancer la vérité…alors il reste l’essentiel.
    Et l’essentiel se trouve bien entendu en amont de la création du MFDC en 1947, voire du 26 décembre 1982 lors de la descente du drapeau sénégalais à la gouvernance de Ziguinchor.
    A mon sens c’est d’ici qu’il faudra repartir pour comprendre le pourquoi de l’arret du processus d’intégration des casamançais dans les différents gouvernements du Sénégal car la suite du scénario est connue et elle est dramatique : « Pas de ministres casamançais en 16 mois » est aveu d’incapacité totale des intellectuels, cadres et politiques de la Casamance. Dommage que le peuple continue de souffir encore et encore.

  • CANADA

    Merci Mr.Akandijack, Pape Chérif Bertrand Bassène.
    Ton article est bien pertinent. Il reflète la constante du discours secouriste d’une certaine élite casamançaise, un discours qui se répète et se renouvelle génération après génération. Certes, le contexte n’a jamais été le même il va de soit, mais le contenu n’a fondamentalement pas changé au cours des différents régimes qui se caractérisent tous par la multitude de gouvernements et de remaniements ministériels. Donc le résultat ne peut être autrement. Car, il faut oser le dire, cette élite casamançaise, qui brandit la carte du « par le peuple et pour le peuple » n’a jamais été là, ou du moins n’a jamais été à la hauteur des aspirations du peuple casamançais fatigué par 33 ans de guerre, d’exactions militaires, d’assassinats, d’arrestations arbitraires, de tortures, de pauvreté, sans pour autant que ses représentants ne puissent lui venir en rescousse (je pleure Pape Chérif).
    Cette élite casamançaise, comme tu le mentionnes malheureusement si bien, n’est autre qu’une élite de pêcheurs de voix de nos papas et mamans ; une élite réduite au simple rôle de servir les partis et les politiciens sénégalais.

    Pourquoi le peuple casamançais ne peut pas compter sur ses propres fils ; à qui il a pourtant tout donné en espérant qu’ils jouent les premiers rôles pour lui offrir des lendemains meilleurs ?

    Sauf votre respect, la préoccupation du peuple casamançais est moins un poste ministériel, que le souhait du retour de la paix, le retrait des cantonnements militaires, la libre circulation des biens et des personnes et la libération de nos terres.

    Vive la Casamance LIBRE et INDÉPENDANTE !!!

  • Awagna2000

    Wax, Wax, Wax, Wax …….
    Pourtant le message de Macky Sall est très clair ! Je le résume «  Casamançais retournez chez vous, vous n’avez pas votre place ici au Sénégal. »
    Alors ne nous entêtons pas à faire des émules pour des histoires de postes de ministres !
    Etre à la hauteur de se battre pour exiger la libération d’un pays comme la Casamance est beaucoup plus ambitieux que de défendre une fonction ministérielle.

  • Eroussay

    POURQUOI MACKY SALL NE VEUT PAS DE MINISTRES CASAMANCAIS?
    – SOIT ILS NE SONT PAS SENEGALAIS
    – SOIT ILS SONT IDIOTS
    – SOIT ILS NE SONT PAS COMPETENTS
    – SOIT ILS NE REPRESENTENT RIEN AVEC AUCUNE BASE POPULAIRE
    – SOIT IL N’A PAS CONFIANCE (TOUS DES REBELLES!!!)
    ………….

  • Bapoulo

    16 mois sans ministre casamançais est l’image d’un Sénégal exclusive. La Casamance est inexistante dans la gouvernance de Macky. Akandijack apporte une profonde analyse, mais ne répond pas à la question fondamentale de savoir que fait-on dềs qu’on est de facto exclu et comme il le souligne « pas de référent politique ».
    Pour ma part, la référence c’est notre culture, notre identité, notre pays, notre histoire de lutte pour la séparation totale.
    Vive la Casamance libre

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