Des parlementaires démocrates ont organisé mercredi un inhabituel sit-in au Congrès américain. Ils exigent que la session parlementaire se poursuive jusqu’à ce que les républicains acceptent de voter sur le contrôle des armes à feu à la suite de la tuerie d’Orlando.

Après avoir occupé la tribune pendant plus de 16 heures, ces parlementaires ont vu aux premières heures de jeudi la séance ajournée jusqu’au 5 juillet – date de la reprise de la session après les vacances parlementaires qui débutent à la fin de cette semaine, sans avoir obtenu gain de cause. Une manière de court-circuiter leur action de contestation pour obtenir un vote sur les armes à feu.

Intervenant après dix heures de confusion, le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, avait rejeté les demandes de la minorité démocrate. Il a dans la foulée fait voter, malgré le sit-in et sans rapport avec lui, un projet de loi allouant 1,1 milliard de dollars à un programme de lutte contre le virus Zika.

Il n’était encore pas clair si les élus démocrates allaient poursuivre le sit-in jeudi voire vendredi ou faire une pause jusqu’au 5 juillet. John Lewis, élu démocrate de Géorgie et vétéran du mouvement des droits civiques, a affirmé que « la bataille se poursuivait et reprendrait en juillet ».

Certains membres démocrates du Sénat se sont joints au mouvement de leurs collègues de la Chambre des représentants. Parmi eux figurent Elizabeth Warren, Tim Kaine et Cory Booker, tous pressentis comme étant de possibles colistiers d’Hillary Clinton en vue de l’élection présidentielle du 8 novembre.

Bernie Sanders, adversaire de Mme Clinton dans la primaire démocrate, a également fait une apparition.

Le président Barack Obama a témoigné de son soutien au sit-in par un message sur Twitter: « Merci John Lewis de prendre la tête du mouvement contre la violence des armes à feu au moment où nous en avons le plus besoin« . De son côté, Mme Clinton a dit, également sur Twitter : « Voici à quoi ressemble un vrai leadership« .

Ibou Camara