La « jungle » de Calais, vaste campement précaire de migrants dans le nord de la France, a commencé d’être évacuée lundi dès 08h00. Une file d’une soixantaine de personnes s’étirait alors qu’un premier car quittait Calais en direction du sud de la France.

Des autocars devaient conduire les migrants vers des centres d’accueil répartis sur tout le territoire français. Quelque 1250 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer le déroulement de l’opération. Les autorités, qui assurent disposer de 7500 places d’hébergement, espèrent vider la « jungle » en « une semaine« .

De lundi à mercredi, 145 autocars doivent se relayer pour transporter les migrants vers près de 300 centres d’accueil. Par ailleurs, dès mardi, des pelleteuses devraient commencer à déblayer tentes et baraquements.

Cette évacuation annoncée n’a pas clos le débat. Des membres de l’opposition de droite craignent une multiplication de « mini-Calais » dans toute la France. Plusieurs villes d’accueil se sont en outre rebellées contre le plan de répartition du gouvernement.

Ibou Camara