France: le pays tourne au ralenti par la mobilisation des syndicats
Quelques dizaines de milliers de personnes ont défilé mardi dans plusieurs grandes villes de France lors d’une sixième journée de mobilisation contre le projet de loi travail. Des grèves ont paralysé principalement l’ouest du pays.
A Paris, un cortège de plusieurs milliers de personnes – entre 11’000 et 12’000 selon la police contre 55’000 pour les syndicats. La police a tiré des gaz lacrymogènes et interpellé une dizaine de personnes. Les manifestations ont aussi rassemblé quelques milliers de personnes à Nantes, où des incidents ont éclaté et la Fnac évacuée après des jets de projectiles.
D’autres défilés ont eu lieu à Rennes, Marseille, Toulouse, Lyon et Grenoble. A Marseille, où le service de sécurité a été musclé, huit personnes ont été interpellées.
Les casseurs, a prévenu dans la matinée Le chef de l’Etat français, François Hollande a prévenu les casseurs sur Europe 1 : « ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse« . Il a assuré qu’il ne « céderait pas sur une réforme qui a été discutée, concertée et « corrigée ».
Des actions lancées dès l’aube par plusieurs fédérations de transports ont également conduit à la paralysie de la zone portuaire et industrielle du Havre, du port de Saint-Nazaire et de la raffinerie de Donges, près de Nantes.
Des opérations escargot et des barrages filtrants ont aussi été organisés à Rennes, Calais, Caen, ainsi qu’à l’aéroport de Perpignan ou encore à Fos-sur-Mer.
A un mois de l’Euro de football, des grèves reconductibles étaient aussi annoncées chez les dockers, marins et facteurs. Aujourd’hui, ce sera au tour de la SNCF de faire grève, où les revendications internes s’ajoutent au rejet de la loi.
Jeudi enfin, à l’aéroport parisien d’Orly, 15% des vols seront normalement supprimés.
Ibou Camara