France: les grèves continuent de perturber le quotidien des Français
La guerre des nerfs continue entre le gouvernement et les opposants à la loi Travail, à huit jours de l’Euro. Des grèves reconductibles perturbent en effet de nouveau les transports jeudi, sans qu’aucune issue à la crise sociale ne se profile.
Les mouvements sociaux persistent également dans les raffineries, les ports et les docks, l’énergie. Et ils ont débuté lundi dans le secteur du traitement des déchets. Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué son « sentiment de gâchis » sur l’impact économique du conflit social.
De nombreux blocages et barrages filtrants ont eu lieu jeudi partout en France. Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, la centrale de Flamanville, la gare de Lorient, l’usine Renault Cléon près de Rouen, une zone d’activités du Bas-Rhin ou encore la zone industrielle de Dieppe font partie des lieux paralysés.
De nouvelles manifestations sont prévues en régions, notamment à Nantes, Rennes, Toulouse et Marseille, ainsi qu’une manifestation de cheminots à Paris. A la SNCF, où les négociations d’entreprise sont dans leur phase finale, le trafic des trains était perturbé jeudi matin.
L’entreprise prévoit seulement 40% des Transiliens en circulation, le tiers des Intercités, la moitié des TER et six TGV sur dix. Côté ciel, le trafic s’annonçait légèrement perturbé jeudi, notamment à Orly et Lille où Air France a annulé 10% des vols.
Quatre syndicats de contrôleurs aériens ont toutefois levé leur préavis de grève pour le week-end. Seule la CGT maintient la pression. Le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies ne prévoit « pas de perturbations ce week-end dans l’aérien« .
Six raffineries sur huit restaient à l’arrêt ou au ralenti, selon la CGT-pétrole. Au terminal pétrolier havrais, la grève a été reconduite pour cinq jours.
Ibou Camara