France / Sénégal / Gambie: une intervention militaire en Gambie se précise après la visite de Macky Sall à Paris
Adama Barrow, dont la victoire à l’élection présidentielle en Gambie est contestée par le président sortant, doit être installé le plus vite possible, a estimé mardi dernier le président français François Hollande.
Une élection à eu lieu en Gambie (le 1er décembre), ses résultats sont incontestables. Le président doit être installé le plus vite possible, a déclaré M. Hollande à l’issue d’un entretien avec le président sénégalais Macky Sall, en visite d’Etat à Paris.
Aucune transaction n’est possible sur ce sujet, a insisté le président français. Il y a une exigence à respecter la volonté souveraine du peuple gambien, a renchéri son homologue sénégalais en soulignant la position unanime des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur ce dossier.
Je pense que l’émissaire de la Cédéao, le président (nigérian Muhammadu) Buhari saura faire entendre raison au président gambien et que la transition pourra se faire sans heurt le 19 janvier prochain, a ajouté M. Sall. Autrement nous serons dans l’obligation de faire appliquer les décisions souveraines de la CEDEAO, a souligné le président sénégalais.
Ce dernier avait estimé en fin de semaine dernière qu’une intervention militaire en Gambie pour forcer M. Jammeh à céder le pouvoir ne pouvait être qu’un ultime recours.
Macky Sall s’est rendu à Strasbourg en compagnie Christophe Singue, secrétaire d’État chargé de l’industrie auprès du ministre de l’Économie et des Finances pour visiter l’usine d’Alstom, le groupe à qui le Sénégal a commandé 15 trains pour plusieurs milliards de CFA.
Les relations ont toujours été compliquées entre le Sénégal francophone et la Gambie, ex-colonie britannique. Les Gambiens redoutent d’appartenir au giron français avec la monnaie CFA comme l’est la Guinée Bissau.
Cathy Manga