Dans une allocution à la télévision publique hier soir, le président gambien Yahya Jammeh a condamné l’appel des chefs d’Etat de la CEDEAO de quitter le pouvoir pour Adama Barrow.

Jammeh a déclaré que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) violait le principe de non-ingérence et qu’il ne serait pas intimidé.

Il a affirmé qu’il ne quitterait pas le pouvoir avant une décision de la justice sur sa demande d’annuler le scrutin.

La délégation de la CEDEAO est venue ici, et j’ai expliqué la situation, documents à l’appui, a affirmé Yahya Jammeh.

A Abuja, a-t-il poursuivi, ils ont dit à mon représentant que « Jammeh doit partir » et que le 19 janvier, tous les chefs d’Etat de la CEDEAO seront à Banjul pour assister à l’investiture d’Adama Barrow, ce qui est une violation des textes de l’organisation sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de ses Etats membres.

Et la CEDEAO essaie de me pousser dehors. Cela n’arrivera pas. Tant que la Cour n’aura pas rendu sa décision sur cette affaire, il n’y aura pas d’investiture le 19 janvier. Et nous verrons ce que la CEDEAO et les grandes puissances derrière elle pourront faire, a-t-il soutenu.

Je ne serai intimidé par aucune puissance dans ce monde. Je veux m’assurer que justice soit rendue, a-t-il encore dit, estimant que la seule sortie de crise politique est d’organiser de nouveau une élection, afin que chaque Gambien vote.

Et c’est la seule manière de résoudre cette affaire pacifiquement et équitablement.

Balanta Mané