Afrique / Burkina Faso / France: le président Emmanuel Macron à Ouagadougou avant Abijan et Accra
Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi soir à 22h50 à Ouagadougou (Burkina Faso), première étape d’une tournée africaine de trois jours qui se poursuivra en Côte d’Ivoire et au Ghana.
« C’est une nouvelle étape de notre relation avec votre pays et tout un continent« , a affirmé le président français à la presse, quelques minutes après avoir été accueilli par le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Le Burkina « est l’emblème de l’aspiration démocratique de la jeunesse africaine. Cette vitalité démocratique de la jeunesse du Faso c’est le visage du continent que nous voulons voir », a-t-il poursuivi en faisant allusion à l’insurrection populaire, à laquelle avaient participé des milliers de jeunes, qui avait mis fin à 27 ans au pouvoir de l’ancien président Blaise Compaoré en octobre 2014.
Après une entrevue avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, il prononcera un discours devant 800 étudiants de l’Université de Ouagadougou, le temps fort de son voyage. Cette visite du Président français n’est pas du goût de tous. Plusieurs organisations ont appelé à manifester contre la présence française en Afrique.
Des individus encagoulés ont lancé lundi une grenade contre un véhicule de l’armée française dans un quartier nord de Ouagadougou, blessant trois civils dont un grièvement peu avant l’arrivée du président français Emmanuel Macron dans la capitale burkinabè, a indiqué une source sécuritaire.
Mercredi, il visera la centrale solaire géante de Zagtouli, la plus grande d’Afrique de l’Ouest, avant de partir pour Abidjan, la capitale économique ivoirienne où se déroule le cinquième sommet Europe-Afrique.
Il y retrouvera les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine et de l’Union européenne, en tout plus de 80 dirigeants des 55 pays africains et 28 pays de l’UE. Avec le président ivoirien Alassane Ouattara, il inaugurera le chantier du métro d’Abidjan, un projet colossal financé par un prêt français de 1,4 milliard d’euros et conduit par de grandes entreprises françaises.
Dernière étape, le Ghana, un pays anglophone choisi pour illustrer la volonté française d’un approche « continentale » de l’Afrique« , pour redresser l’image et l’influence de la France au-delà de ses anciennes colonies.
Pierre Coly