Casamance: Appel à la solidarité
L’existence du Journal du Pays est plus qu’importante. Elle est essentielle pour la liberté d’expression et à la liberté tout court.
Nous devrions commencer à parler entre nous et commencer à effacer l’histoire du Sénégal dans nos têtes, quitter ces mensonges nous concernant. La seule façon pour y parvenir c´est de colmater les liens familiaux, amicaux, conjugaux. Nous avons partout une assise entre nous : dans chaque village, dans chaque quartier, dans les écoles, dans les églises et les mosquées.
A Dakar on tombe sur les sénégalo-casamançais car ce sont précisément les moins communautaristes mais ils n’ont pas le sésame pour être considérés comme de vrais Casamançais. On peut le plaindre, se lamenter, mais c’est comme ça. Soit on se lamente et on reste accroché aux illusions, soit on accepte la réalité même blessante et du coup on peut avancer.
Ensuite il ne faut pas oublier une chose, le Sénégal, c’est connu de tous, ne peut pas nous aider au contraire il a semé la haine, la violence, la Division, le désastre économique et éducatif. C’était le feu à la maison et depuis 1960 c’était l’horreur. Enfin, nous les jeunes étudiants et cadres, avons subi un vrai bourrage de crâne contre nos parents et nos populations.
On a tous entendu que c’était le Mfdc qui tuait son peuple. On avait tous été manipulés par le « Qui tue qui ? », tous les jours pendant des années, on a tous en mémoire ces scènes de massacres. On doit raisonnablement ne pas attendre du Mfdc plus qu’il ne pouvait à l’époque avec des flèches et des arcs. Il y a quand même eu au moins 10 000 morts et disparus en Casamance par l’armée sénégalaise. Il y a des corrompus et des traîtres qui ont œuvré pour désolidariser des gens entretenus par des liens familiaux, c’est un crime réel.
Le Mfdc en ces années-là ne pouvait rien pour nous, il devait protéger à limiter les dégâts. On a enfin compris nos parents qui tous militent et on a tous donné de nous-mêmes voyant leurs œuvres récupérer par d’autres et se faisant insulter du fait d’être d’origine casamançaise et indépendantiste, c’est une expérience commune. Il ne sert à rien de le prouver à ceux qui le récusent, il sert de nous le dire et d’opter pour une autre stratégie : celle de protection interfamiliale et de la Casamance. La clé est dans la sphère privée d’abord.
Ensuite, c’est de créer ses propres emplois. Même un commerce et faire comme les asiatiques : favoriser le lien entre Casamançais. C’est à ce prix seul que nous pourrons quitter cette image qu’on veut nous coller de force, de dangereux, de suspects. Nous avons grandi avec la suspicion depuis notre tendre enfance et cela laisse des traces. On peut continuer à rêver, mais le père Noël n’existe pas, il s’est barré avec la caisse de la richesse de la Casamance. Il faut récupérer les liens et s’occuper des nôtres, surtout de nos filles et garçons qui errent à Dakar, Thiès, Mbour etc. Faire tout ce qu’il est possible pour que ces sénégalais ne leur bousillent par leur vie à moindre frais. Nous n’avons pas le choix, nous devons resserrer les liens et faire bloc ensemble.
En effet, le Mfdc et la Casamance doivent maintenant se réveiller et avoir une vraie politique envers sa diaspora. La Casamance n’a pas le choix, eux à l’étranger sont aussi Casamançais descendants de Casamançais et elle doit assumer son rôle de protectrice de sa diaspora, mais aussi d’ouverture de ses portes pour les talents. Des tas de gens talentueux peuvent apporter un petit quelque chose. L’heure est au choix, s’enraciner dans son histoire et l’assumer ou se perdre.
Ce proverbe africain est connu : tout homme qui ne fait pas le retour vers son identité est un homme perdu.
En attendant, boycotter leurs commerces comme mesure de soutien contre l’invasion de la Casamance et de la Gambie, sans rien dire, gentiment, sans mots blessants, mais fermement. Frapper au porte-monnaie et surtout, sortir de leurs écoles-dahiras, elles n’ont rien de spirituel, ce sont des usines de profilage et de discours sectaires et même jihadistes. Tous les gugusses à la tête de ces dahiras sont des personnes avides de pouvoir.
Et maintenant un mot aux cadres: qu’ils bougent et qu’ils reconstituent un réseau avec la diaspora. Nous en avons tous besoin. Tous. Et le Journal du Pays doit nous permettre de reconstituer ce qui nous liait avant le laboratoire criminel qui a frappé notre pays, le pays de nos ancêtres depuis 1982 sans relâche. Nous étions heureux de vivre et d’être. Depuis le 26 décembre 1982, c’est l’enfer. Il faut les combattre en dissuadant chacun de commettre un crime en Casamance, en Gambie , en Guinée-Bissau, en Centrafrique et au Yémen.
On doit faire bloc ensemble, car nous sommes tous les enfants de la Casamance et on doit la soutenir en nous soutenant entre nous. Faites passer ce message et commencer à changer vos mauvaises habitudes égoïstes pour un but collectif.
La Casamance a failli mourir, regardez tous ce qui se passe dans d’autres pays ! Ce qui s’est passé dans notre pays n’est pas normal, c’est clairement une opération de destruction massive.
Par conséquent, nous devons être ensemble et rester ensemble. Ensemble personne ne pourra rien contre notre pays. Ce pays est le nôtre, c’est de notre responsabilité de le protéger pour qu’il ne passe pas sa vie terrestre à passer de crise en crise, de guerre en guerre, de morts en morts. Solidifions nos vies personnelles et le reste suivra !
Que Dieu protège notre belle Casamance de tous les connards qui voudront la défigurer ! Amen.
Pierre Coly
Koumpo Boudodi
La solution se trouve dans l’éducation avant tout autre chose et l’éveil politique patriotique et civique, et pour rendre au peuple cette joie d’aimer sa patrie il faut un leader un vrai un point de repère commun à tous voilà pourquoi les labos maintiennent le statuquo par l’absence du conscient et de l’inconscient des casamançais d’un leader : un troupeau sans berger , il est illusoire de croire à une lutte de clans pourris parce que les prédateurs sont d’accords tous de maintenir cette situation qui arrange leurs business et celui de leurs enfants. La Casamance aux Casamançais ! Invicta Felix
Tombon
Prêcher les convaincus c’est facile, mais convaincre les hostiles et emporter les tièdes, ça c’est du vrai travail. Si on veut sortir notre pays de l’influence pourrie des sénégalais, il faut aller sur leur terrain et pratiquer une contre-manipulation de taille. Donc il faut réussir cette unité en allant vers chaque casaçais pas en les laissant errer dans les partis sénégalais. C’est important, il faut désormais que la victoire contre la soumission soit notre but. On n’a pas le choix. Edifier un État-nation pour tous, nous devons gagner tous ensemble. On doit s’accepter entre nous sans que personne ne veuille écraser l’autre. Il nous faut l’édification d’un État-nation solide où les Casaçais non d’importés soient enfin reconnus chez eux dans leur pays. La question linguistique, éducative sont prioritaires. Nous réussirons si nous enlevons cette habitude de vouloir réduire l’autre au rejet.
Zeus
l’union fait la force. Gambiens et Casamançais^, unissons nous pour le même combat