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Casamance: Conférence du KEKENDO à Ziguinchor

Casamance: Conférence du KEKENDO à Ziguinchor

Le festival Sindéola une belle occasion pour mettre en valeur la tradition culturelle de la Casamance. Une tribune que Baboucar Badji n’a pas ratée pour animer la conférence sur le THEME : Retours aux Sources : promotion des Valeurs Traditionnelles de la Casamance. Ce débat entre en droite ligne dans l’organisation des activités de la commémoration du 10ème rappel à Dieu du feu Abbé Augustin Diamacoune Senghor. Le maitre mot retenu de cette conférence est la maîtrise de la tradition orale, et l’implication des langues locales dans tous les processus à suivre pour le développent de la Casamance.

Devant un public composé de toutes les catégories d’âge le conférencier n’a pas hésité à donner la bonne place de la culture casamançaise dans l’esprit de la population Sénégambienne. Sans doute il a déploré le comportement de la jeunesse qui aujourd’hui tant vers un déracinement approfondi. Le peuple de la Casamance est pendant longtemps resté enraciné dans sa culture et conteste la suprématie de celle de l’occident mais aussi celle de tout autre peuple sur la nôtre depuis les premières heures de la colonisation. Nos parents d’aujourd’hui gardent jalousement cette culture sans montrer à leur progéniture comment s’en servir.

’A cet égard le conférencier de préconiser qu’un retour aux sources de la culture territoriale de cette époque semble être le premier pas vers la libération créatrice. Mais il cesserait de l’être si, au lieu d’aboutir à une vie culturelle authentique, qu’elle débouche sur une vision passéiste (qui a tendance à valoriser le passé, à le regretter, à s’y attacher au détriment du présent et de l’avenir) de la culture.’’

Le Président de l’Association des Etudiants pour le Développement de la Casamance par ailleurs le conférencier a déclaré que l’importance de ce thème se trouve dans  la valorisation de notre culture et invite les jeunes à s’en approprié.

En suivant son argumentaire Baboucar Badji a laissé entendre dans un langage dure que ‘’Nos monuments à nous, ce sont les traditions orales qui trépassent avec les vieillards qui meurent, véhiculées à travers différentes langues souvent imperméables les unes aux autres. Les autorités traditionnelles en Casamance n’ont plus d’audience ni de moyens d’expression. Le manque d’une réelle organisation gouvernementale supposant tout d’abord le recouvrement de notre indépendance permet cette agression et ce pervertissement dont nous sommes victimes aujourd’hui. Nous sommes, dans le monde, un peuple fragile qui doit prendre son destin en main avant de se perdre à jamais dans le puit de l’oublie éternel.’’

Dans ce sens, la maîtrise de la tradition orale, l’importance de nos langues est capitale. Ceux qui, autrefois, avaient tendance à négliger les langues parlées en Casamance, reconnaissent aujourd’hui le rôle irremplaçable qu’elles jouent en tant que source, support et véhicule de la pensée et des cultures dans nos terroirs respectifs.

Dans un premier temps, on doit réhabiliter nos langues de Casamance en prouvant leur aptitude à exprimer la pensée abstraite, aptitude que des esprits trop intéressés et généralement ignorants voulaient leur renier ; il s’agit là de faciliter à travers elles l’accès du plus grand nombre au savoir le plus profond.

Baba

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