Les populations du Balantacouda, de Goudomp à Tanaff, ne veulent plus entendre parler des militaires sénégalais depuis la torture d’un enseignant qui a voulu voler au secours de sa femme « capturée pour des besoins sexuels » par un des hommes en tenue.

L’incident s’est passé le mardi 2 mai à Samine à l’intérieur même du cantonnement militaire.

Alertés par les populations de Samine, le syndicat des enseignants du préscolaire au secondaire de Balantacounda ont observé 72 heures de grève la semaine passée.

Y aurait-il d’autres femmes en captivité et utilisées comme esclaves sexuelles ? Cette question ne trouve pas encore une réponse. Mais plusieurs témoignages racontent que tel était le cas avant la grève.

Ces événements rappellent l’empreinte de militaires sénégalais en Guinée Bissau, en Côte d’Ivoire, en Gambie et récemment en Centrafrique dans des allégations de viols et d’abus sexuel.

Comme toujours aucune enquête n’a été diligentée par la justice comme c’était le cas de’Antoine Robert Sambou lynché en juin 2013 dans le village de Pointe Saint-Georges (Ponta).

Les populations en colère s’organisent et promettent une grande mobilisation contre la présence militaire à Samine.

Balanta Mané