Casamance: Ndiolofène, un village perdu dans le Bounkiling
Ndioloféne, un village vieux de presque quatre-vingt-dix (90) ans veut sortir des ténèbres. Il est oublié sur tous les plans. Les enfants du terroir vivants à l’extérieur s’organisent pour son développement et sollicitent à l’appui des bonnes volontés.
Situé dans la commune de Bogal et dans le département de Bounkiling, le village de Ndioloféne est abandonné à lui-même dans la forêt de la moyenne Casamance. A seulement neuf (9) kilomètres de la nationale 4, se rendre dans le village de Ndioloféne devient un véritable parcours de combattant. Les routes sont impraticables. Chaque jour ses populations vivent de cette misère. L’évacuation de leurs produits agricoles est un véritable cauchemar pour eux.
Ce village de la région de Sédhiou se trouve à moins de quinze (15) kilomètres de la Gambie. Ndioloféne souffre de son enclavement sur tous les plans, poussant ainsi au chef de village, Alimadou CISSE de solliciter l’accompagnement des autorités. L’eau est une denrée rare dans ce village à dominance d’ethnies peulhs. Les populations demandent l’implantation d’un forage ainsi que l’électrification du village.
Habité par deux mille (2000) âmes, Ndioloféne est un village dont l’activité économique tourne au tour de l’agriculture (mil, arachide), de l’élevage familial, de l’exode rural, de l’immigration en Europe. Il existe une école élémentaire de six classes. Dans le domaine de la santé, un poste de santé ni médicaments ni équipement y est implanté.
A Ndioloféne, la pauvreté a gagné du terrain malgré les potentialités énormes dont il regorge. Les seuls investissements existant dans ce village sont les œuvres de ses fils vivant à l’extérieur du pays.
Pour subvenir à leurs besoins, les femmes se sont organisées au tour de trois (3) Groupements d’Intérêt Economique (GIE). Les jeunes quant à eux s’activent dans leur Association Sportive et Culturelle (ASC).
Abouké SAGNA