Casamance: Seule une « Solution Politique et Institutionnelle » au « Problème Casamançais »
Un communiqué en date du 26 octobre 2017, signé Sant’Egidio, fait état d’une rencontre du 24 au 26 octobre 2017, à Rome, entre une délégation du gouvernement du Sénégal et une délégation de la faction Mfdc (Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance) de Salif Sadio, sous la médiation de la Communauté de Sant’Egidio.
Et le communiqué de renseigner qu’« A cette occasion, les deux délégations ont examiné un point important de l’Agenda de la négociation adopté à Rome le 3 novembre 2013, intitulé ‘‘Question Economique’’ ». De qui se moque-t-on ?
Le « Problème Casamançais », c’est avant tout, pour ne pas dire exclusivement, un problème politique et institutionnel, tout à la fois, qui appelle, par ce fait même, pour sa résolution définitive, une « Solution Politique et Institutionnelle ».
Soit un « Cadre Politique et Institutionnel » qui autorise, et favorise, entre autres, l’éclosion d’une économie nouvelle, une « économie de paix », en Casamance. Mais pas seulement en Casamance.
Donc, quand on nous parle de ‘‘Question Economique’’ en tant un point à l’ordre du jour des négociations de Rome ; alors même qu’au même moment la seule ‘‘Question Politique et Institutionnelle’’ qui vaille demeure tabou ; sauf à nous prendre pour ce que nous ne saurions être, tout en nous distrayant ; dans le contexte actuel, cela ne peut que nous renvoyer à l’« économie de guerre » qui prévaut en Casamance.
Une « économie de guerre » où les deux parties prenantes semblent ainsi se complaire, sous le regard tout aussi manifestement complaisant de Sant’Egidio.
Non ! C’est d’une « Solution Politique et Institutionnelle » que nous avons besoin en Casamance, parce qu’il s’agit, avec le « Problème Casamançais », d’un problème éminemment politique et institutionnel. Mais guère, sous aucun prétexte, d’une « solution économique » pour sanctionner ou valider l’« économie de guerre » qui y a cours, au grand dam des populations.
Dakar, le 14 novembre 2017.
Jean-Marie François BIAGUI, Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)
Zeus
La solution est politique. D’accord sur ce point.