La Catalogne est en grève mardi, du FC Barcelone à la célèbre Sagrada Familia, pour défendre ses « droits » et dénoncer les violences policières en marge du référendum interdit sur l’indépendance dimanche, alors que le fossé semble se creuser de plus en plus avec Madrid.

La grève doit notamment toucher le port de Barcelone, les universités publiques, les transports, le Musée d’art contemporain (MACBA), l’Opéra ou la cathédrale de la Sagrada Familia.

Le Barça suivra aussi le mouvement: ni les équipes professionnelles ni celles des jeunes ne s’entraîneront mardi.

La Catalogne, un pays grand comme la Belgique où vivent 16% de la population totale en Espagne, lui fournit plus de 20% de richesse.

La grève avait dans un premier temps été convoquée par des syndicats minoritaires. Mais, après les brutalités et les violences ayant amené dimanche plus de 800 personnes à solliciter une assistance médicale, les syndicats majoritaires dans la région ont décidé d’y adhérer. Les associations et partis indépendantistes, qui ont une importante capacité de mobilisation, ont également rallié le mouvement. Les organisateurs veulent en faire une démonstration « de paix« .

« Je suis convaincu que cette grève sera très suivie« , a déclaré le président de la région Carles Puigdemont. Les dirigeants catalans envisagent sérieusement de déclarer l’indépendance une fois confirmée la victoire du « oui », à 90% selon des résultats.

La violence exercée par le gouvernement de Mariano Rajoy sur des populations pacifiques a été durement condamnée par la communauté internationale qui est invitée à garantir les droits des citoyens de Catalogne. Le président Puigdemont a d’ailleurs souhaité une médiation internationale.
ARDiallo