Les indépendantistes catalans ont lancé aujourd’hui la grande campagne pour le référendum ne se laissant pas intimider par les injonctions de Madrid qui tente de stopper le processus démocratique de vote pour 7,5 millions d’habitants. Et les sondages estiment qu’entre 70 à 82% des Catalans sont favorables à la tenue du référendum.

Déjà 712 maires de villes et villages sur 948 se sont engagés à céder des locaux pour le référendum. Ce que saluent les populations.

Des divisions sont apparues au sommet de l’Etat espagnol qui aurait encouragé la poussée de l’indépendantisme depuis 2010. Madrid avait annulé partiellement le statut d’autonomie qui conférait à la Catalogne des compétences élargies et la reconnaissance en tant que « Nation » dans l’Etat espagnol. Les raisons de cette fièvre pour l’indépendance sont donc à percevoir au niveau du gouvernement central.

« Quand plus de 700 maires sont poursuivis par la justice, ce ne sont pas les maires qui ont un problème, c’est la justice« , a déclaré Miquel Buch, maire de Premià de Mar (28.000 habitants) et membre du PDeCAT (conservateur et indépendantiste) « Qu’ils nous arrêtent ! Ils sont fous ! », a réagi David Rovira, le maire de l’Espluga de Francoli (3.800 habitants), également du PDeCAT.

La CUP, le parti de la gauche indépendantiste, a de son côté assuré que les maires issus de ses rangs ne comparaîtraient pas.

Lundi, en un à deux millions de personnes avaient défilé à Barcelone et dans le « Pays », en faveur du référendum et du « oui » à l’indépendance.

Cathy Manga