Décidément, tout sourit aux indépendantistes en Europe. Après les Catalans, les Corses ont déjoué les sondages et dépassé les prévisions.

Le scrutin d’hier a tourné à la débandade des partis traditionnels français.

Les 234 000 électeurs corses votaient dimanche pour choisir les 63 élus d’une nouvelle instance qui naîtra le 1er janvier de la fusion des deux conseils départementaux et de la région.

La coalition nationaliste et indépendantiste est arrivée très largement en tête dimanche du premier tour des élections territoriales corses avec 45,36% des voix, selon les résultats définitifs de la préfecture et ceci malgré la vague de neige qui a empêché bon nombre d’électeurs de s’acquitter de leur devoir de vote.

La liste nationaliste Pè a Corsica (Pour la Corse), qui rassemble les indépendantistes de Jean-Guy Talamoni et les autonomistes de Gilles Simeoni devance celle de la droite régionaliste de Jean-Martin Mondoloni créditée de 14,97% des voix.

La liste Les Républicains emmenée par Valérie Bozzi arrive en troisième position (12,77%), devant la liste de la République en marche de Jean-Charles Orsucci qui obtient 11,26% des suffrages.

Le petit parti indépendantiste U Rinnovu qui obtient un score de 6,69% ne franchit pas la barre fatidique des 7% nécessaire pour se présenter seul au second tour qui aura lieu le 10 décembre. Ses membres soutiendront au second tour la liste nationaliste

La liste commune PCF-Insoumis obtient pour sa part 5,68% des suffrages. Le Front national ferme la marche avec 3,28%.

La participation à 52,17% est en recul par rapport aux dernières élections territoriales de décembre 2015 (59,88%).

Cette victoire éclatante des nationalistes corses réjouit les indépendantistes casamançais du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance et surtout les mouvements indépendantistes à travers le monde. A Nouméa en Calédonie, les Kanaks saluent la victoire des « frères corses ».

Ibou Camara