Etats-Unis / Israël / Palestine: Colère et vague de réprobation après la reconnaissante par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël
Le président américain, Donald Trump, a déclenché la colère des Palestiniens et une vague de réprobation bien au-delà du Proche-Orient en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, une décision en rupture spectaculaire avec la politique de ses prédécesseurs.
A la demande de huit pays, dont l’Egypte, la France et le Royaume-Uni, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU a été fixée à vendredi matin.
Des Palestiniens ont prévu jeudi un rassemblement à Ramallah, en Cisjordanie, territoire occupé par l’armée israélienne depuis cinquante ans. La veille, ils étaient des centaines dans la bande de Gaza à avoir brûlé des drapeaux américains et israéliens et des portraits de Donald Trump.
Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à la tête du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël, a salué un jour «historique», réaffirmant par ailleurs l’engagement israélien à maintenir le «statu quo» sur les lieux saints à Jérusalem.
l’Arabie saoudite, traditionnel allié des Etats-Unis, a fustigé «un recul dans les efforts en faveur du processus de paix et une violation de la position américaine historiquement neutre sur Jérusalem», a fait savoir Riyad dans un communiqué du palais royal cité par les médias d’Etat.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a dénoncé des choix «déplorables», jugeant que Washington ne pouvait plus jouer son rôle historique de médiateur de paix avec les Israéliens. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a de son côté jugé que cette annonce ouvrait «les portes de l’enfer» pour les intérêts américains dans la région.
La Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé «une violation du droit international» et de la charte des Nations unies. La Turquie a condamné une décision «irresponsable». L’Iran, bête noire de Donald Trump, a jugé que la décision américaine provoquerait une «nouvelle Intifada».
La Turquie, mais aussi la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne ont ouvertement regretté la décision de Donald Trump. Le président français, Emmanuel Macron, a qualifié cette décision de «regrettable» et appelé à éviter à tout prix les violences. «Nous ne sommes pas d’accord avec la décision américaine», a déclaré la première ministre britannique, Theresa May, tandis que l’UE faisait part de sa «sérieuse préoccupation».
Ibou Camara