France: ouverture des Etats généraux de l’alimentation sans le président Macron
Le gouvernement a ouvert, en l’absence d’Emmanuel Macron, cinq mois de débat national sur le bien-manger et le bien-produire, destinés à trouver d’ici fin 2017 des solutions pour sortir de la crise agricole tout en prenant en compte les enjeux climatiques et de santé publique.
Participent à cette première journée, jeudi, des « Etats généraux de l’alimentation » 500 personnes d’horizons divers: syndicats agricoles, assureurs, ONG environnementales ou caritatives, associations de consommateurs, professionnels de santé, représentants de l’industrie agroalimentaire et de la distribution, de onze ministères et de la Commission européenne.
Soulignant la « détresse » de certains paysans qui n’arrivent plus à vivre de leur travail, le Premier ministre Edouard Philippe a demandé aux participants de répondre dans un premier temps à plusieurs questions: « pourquoi une partie de la valeur ne redescend pas de la distribution vers la production? » et « pourquoi certains producteurs se font mieux entendre que d’autres dans le cadre de leurs négociations commerciales? »
Le président Emmanuel Macron, qui avait lancé l’idée des Etats généraux durant sa campagne, ne conclura finalement pas la journée, contrairement à ce qui était prévu.
L’Elysée a fait valoir des raisons « logistiques et d’organisation« , le président étant retenu sur une base militaire à Istres, au lendemain de la démission fracassante du chef d’Etat-major des armées, le général Pierre de Villiers.
Ibou Camara