Seedy Njie, le nouveau ministre gambien de l’Information, a dans une interview radio, déclaré que le Président Yahya Jammeh ne va pas démissionner de son poste avant que la Cour Suprême ne se prononce sur le recours en annulation des résultats de la présidentielle du 1er décembre 2016.

La mise au point de Njie est un démenti visant à démentir des informations qui font état de ce que Jammeh va démissionner. En rassurant les gambiens, le ministre de l’Information a estimé qu’en rapport avec la crise post-électorale dans le pays, c’est seulement la Cour suprême qui peut déterminer la validité des résultats basée sur l’article 49 de la Constitution. Et le ministre d’ajouter que toute tentative d’abroger certaines dispositions de la constitution sera une « trahison».

Les partisans du président Yahya Jammeh ont demandé jeudi à la Cour suprême d’empêcher l’investiture d’Adama Barrow, selon la copie de sa requête dont le Journal du Pays a obtenu une copie. L’avocat de M. Jammeh, Me Edward Gomez, a déposé jeudi dans l’après-midi au greffe de la Cour suprême une requête demandant de ne pas permettre la tenue de l’investiture.

Le texte stipule « injonction demandant à la Cour suprême » d’émettre une interdiction, pour son président comme pour ses membres ou toute autre personne investie de pouvoirs judiciaires, « de faire prêter serment à et/ou d’investir Adama Barrow comme président de la République le 19 janvier ou à toute autre date » en attendant une décision sur cette requête.

Le camp de Jammeh sollicite également que M. Barrow soit empêché de se présenter devant le président de la Cour. Le camp de Jammeh requiert aussi qu’il soit interdit aux fonctionnaires, aux parlementaires et aux organisations professionnelles « de préparer, organiser, exécuter ou participer d’une manière ou d’une autre » à cet évènement en attendant la décision.

M. Jammeh et son parti avaient déjà saisi la Cour le 13 décembre d’une demande d’annulation de la présidentielle, puis de deux nouveaux recours le 3 janvier.

En attendant la visite de trois présidents de la CEDEAO aujourd’hui à Banjul, le Nigeria a envisagé l’asile au président gambien.

Balanta Mané