Mali : la révision de la Constitution adoptée par l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale a adopté le projet de texte de révision constitutionnelle, le samedi 3 juin par 111 voix pour, 35 voix contre et zéro abstention. Il était 2h47 du matin quand les élus de la nation adoptaient ce texte. Après cette étape, il est attendu ce 9 juillet, le référendum pour permettre au peuple souverain d’accepter ou de rejeter ledit texte qui était défendu par le ministre Kassoum Tapo.
Selon le président de la Commission des lois, ce texte qui vient d’être adopté est celui qu’il faut aujourd’hui pour notre pays. Il a alors invité le peuple à un vote massif en sa faveur. Quant au PAN (président de l’Assemblée nationale), Issiaka Sidibé, il dira que l’acte qu’ils viennent de poser est historique. Il a aussi salué l’esprit de civilité et de courtoisie qui a prévalu tout au long des débats. Il n’y a plus d’institution «Haute Cour de Justice» au Mali, qui était censée juger le président de République, les ministres et leurs complices mis en accusation pour haute trahison de l’État. La constitution révisée affirme dans son préambule, l’engagement du peuple malien à rester fidèle aux idéaux des hommes et des femmes qui se sont battus contre la conquête coloniale, pour l’indépendance et l’avènement d’un État de droit et de démocratie pluraliste.
Contrairement aux tentatives de 2000 et de 2010, qui étaient des révisions de confort de notre démocratie, la révision de cette année est «une exigence démocratique du contexte politique et de la communauté internationale», dixit Me Kassoum Tapo, ministre des Droits de l’Homme et des Réformes de l’Etat.
L’ordre de préséance de ces institutions de la République se présente ainsi qu’il suit : 1- le Président de la République ; 2- le Gouvernement ; 3- l’Assemblée nationale ; 4- le Sénat ; 5- la Cour Constitutionnelle ; 6- la Cour Suprême ; 7- la Cour des Comptes ; 8- le Conseil Économique, Social et Environnemental.
ARDiallo