Sahara Occidental: grande victoire diplomatique de la RASD
Le Sommet Union africaine-Union européenne se tiendra les 29 et 30 novembre prochain à Addis-Abeba au lieu d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, comme cela était initialement prévu.
Principale raison : les dirigeants ivoiriens ont refusé d’envoyer une invitation à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au motif qu’ils ne reconnaissent pas cette «entité», mais, en fait, tout le monde le sait, ils suivent les ordres de leur parrain français.
Or, le Conseil exécutif de l’UA, réuni tout récemment en session extraordinaire à Addis-Abeba, a réaffirmé le droit de tous les Etats membres, donc y compris la RASD, à prendre part à cet événement.
Le Journal du Pays a appris de sources diplomatiques que des débats pour sanctionner la Côte d’Ivoire sont en cours. Ensuite, le président la Commission de l’UA sera en mesure d’adresser lui-même une invitation à la RASD.
On sait que la RASD est décidée, avec l’UA, à ne pas se laisser priver de sa participation à ce sommet, comme c’est son droit, au même titre que tous les Etats membres de l’UA. Rappelons que l’UE et l’UA se sont accordés sur la «relabellisation» du Sommet en UA-UE pour permettre justement la participation de la RASD, pays fondateur de l’UA, et éviter le problème de sa non-reconnaissance par certains pays africains, dont la Côte d’Ivoire.
Pourtant on ne comprend moins cet attitude alors que le Maroc, l’allié principal de la Côte d’Ivoire a accepté de siéger aux côtés de la RASD, en adhérant à l’institution panafricaine et en procédant à la ratification de son Acte constitutif, sans conditions et sans réserves. La République Arabe Sahraoui Démocratique vient ainsi de remporter une grande victoire diplomatique.
Pierre Coly