Sénégal: les policiers violentent une citoyenne américaine pour avoir aidé une personne âgée
Les policiers sénégalais ont usé des matraques, des menottes et des coups de poing pour arrêter, vendredi dernier, à l’intérieur de l’aéroport de Dakar, Madame Monique Nerlessa (38 ans) citoyenne américaine, qui aidait de tout cœur une personne âgée à transporter des bagages.
Pire, Mme Nerlessa, professeur d’anglais dans une université saoudienne, portant de graves blessures ouvertes partout sur le visage, a été déférée à la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6 pour «outrage à agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions, violences et voie de fait» selon la justice sénégalaise.
Selon plusieurs témoignages : « les policiers ont demandé à Mme Nerlessa de quitter les lieux et de ne pas aider la vieille personne. C’est au moment de quitter les lieux qu’un des policiers la bouscule. Elle demande au policier de ne pas la toucher, et explique qu’elle est musulmane et que seul son mari a le droit de la toucher. Sans souci de compréhension, Mme Nerlessa a été giflée, bastonnée, frappée par quatre policiers et trainée par terre sans autre forme de procès. Puis un policier lui dit, vous les américains, vous avez renvoyé nos compatriotes de votre pays et vous allez voir…. »
Des associations américaines de droits des femmes ont réagi fortement pour défendre leur compatriote.
Aux dernières nouvelles, l’ambassade des Etats-Unis à Dakar est sortie de sa réserve pour soutenir la citoyenne américaine qui sera présentée demain mardi à la justice.
Pour Mme Aïssatou Bassène, qui a appris cette nouvelle : « Cela me rappelle l’histoire insoutenable et au sort réservé aux femmes Casamançaises dont ma maman entre 1984 et 1992. Les Etats-Unis viennent de découvrir le vrai visage du semblant d’hospitalité et de démocratie sénégalaise ».
Samsidine Badji (SAM)
Bapoulo
L’histoire de cette femme me hante et hante ma génération. La question fondamentale est de savoir si les Sénégalais peuvent coexister avec les autres nationalités sans violence ? Les Gambiens, les Mauritaniens, les Casamançais, les Maliens, les Ivoiriens, les Guinéens et les Américains ont chacun eu leur mauvaise expérience.
Dieu, ô Dieu, enfin LA PAIX et l’intelligence pour la survie de l’humanité toute entière! Wassalam
Safi
Mes hommages à cette grande et brave DAME dont le comportement plus qu’honorable contraste avec celui des sénégalais qui pratiquent la violence contre les femmes. #LIBERERNERLESSA
Mendycasa
La « téranga » sénégalaise est mise à nue. Les noirs américains doivent se rappeler que c’est à Gorée, non loin de l’aéroport LSS que des milliers de leurs grands parents étaient captivés et torturés avant d’être déporté en Amérique comme esclave.
Kolda Nafoure
Ne pas prendre les mesures nécessaires pour stopper la violence faite aux femmes est contraire aux préceptes de l’islam qui protège la femme et préserve sa dignité. Au Sénégal, pays musulman à plus de 80% échappe apparemment à la régle. Quel malheur pour la femme sénégalaise.
Pedro
Jusqu’à quand on va se moquer des Américaines? Où est passé Trump dans tout çà. Je n’ai pas eu de tweet de sa part !