La session d’investiture de Carles Puigdemont a été ajournée, a annoncé hier mardi le président du Parlement catalan. Ce dernier a cependant précisé qu’il gardait « tous les droits » d’être investi.

« La séance plénière d’aujourd’hui est retardée » sans préciser de date, a déclaré Roger Torrent après avoir accusé la Cour constitutionnelle, qui a interdit une investiture de Puigdemont sans autorisation judiciaire, de « violer les droits de millions de Catalans ».

Cette session intervient après un arrêt samedi de la Cour constitutionnelle, saisie par le gouvernement central dirigé par Mariano Rajoy, qui a en principe interdit sa tenue.

Les juges de la Cour constitutionnelle, agissant en urgence, ont imposé des mesures encadrant la session: ils ont annoncé qu’en cas d’investiture à distance, le vote ne serait pas valable.

Ils ont en deuxième lieu considéré que M. Puigdemont devait auparavant ne demander en personne au juge de la Cour suprême en charge de l’enquête le visant l’autorisation de comparaître devant la chambre.

Le tout alors qu’en principe le parlement doit respecter un délai légal s’achevant mercredi pour une session d’investiture.

Depuis Bruxelles où il vit en exil, Carles Puigdemont a déclaré dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux : « Il n’y a aucun autre candidat possible, aucune autre combinaison arithmétique possible » au parlement régional où les indépendantistes ont la majorité absolue des sièges.

Ibou Camara