Le président Alassane Ouattara a annoncé hier lundi 6 août 2018, lors de son discours à la nation pour le 58è anniversaire de l’indépendance, avoir signé une amnistie, qui devrait mettre en liberté près de 800 prisonniers politiques. 

Le chef de l’Etat ivoirien en grande difficulté a de ce fait annoncé que Simone Gbagbo, Moïse Lida Kouassi, Assoa Adou, Soul To Soul, et bien d’autres personnalités emprisonnées pour, entre autres, atteinte à la sûreté de l’Etat, sont bénéficiaires de cette amnistie. Celle-ci concerne aussi des personnalités en exil ou hors du pays.

Ouattara a cependant précisé que cette amnistie ne concernerait pas une soixantaine de militaires jugés pour les mêmes faits. Il reste à savoir qui sont ceux qui sont effectivement concernés par cette mesure, hormis les personnalités que le président a nommément citées.

Alassane Ouattara fortement critiqué depuis quelques mois, a décidé de desserrer l’étau qui s’enfermait sur la gouvernance démocratique et de ce fait, a indiqué qu’il avait instruit les membres du gouvernement, pour une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

Le signe d’apaisement ne semble pas convaincre plusieurs Ivoiriens qui pensent que la clé de la réconciliation passe par la libération Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.

ARDiallo