Guinée Bissau: Les salariés des médias publics en grève de trois jours
Les salariés des médias publics en Guinée-Bissau ont entamé depuis hier mardi un arrêt de travail de trois jours, rejoignant un mouvement de grèves intermittentes lancé en juin par les syndicats de fonctionnaires.
La radio et la télévision nationale ont interrompu leurs émissions, le quotidien national Nô-Pintcha n’est pas paru et l’agence nationale de presse ANG a également cessé de publier des dépêches.
Les journalistes et techniciens réclament de meilleures conditions de travail, notamment des salaires « dignes » et des primes de reportages, l’intégration de tous les stagiaires dans les différentes rédactions et des moyens de transport pour leurs déplacements, selon leurs représentants.
« Nous avons des stagiaires qui sont dans nos rédactions depuis plus de trois ans sans salaire« , a expliqué un dirigeant syndical, Julciano Baldé. « Nous travaillons avec les moyens de bord, sans moyens de locomotion, avec des ordinateurs vétustes, alors des ministres roulent avec de grosses cylindrées flambant neuves« , a-t-il ajouté.
Le salaire minimum au journal Nô Pintcha est de 45.000 francs CFA (environ 68 euros), 60.000 F CFA (90 euros) à la radio nationale et de 120.000 CFA (180 euros) à la télévision.
Par ailleurs, la centrale syndicale (UNTG) a maintenu son mot d’ordre de grève de trois jours par semaine (mardi, mercredi et jeudi) dans la fonction publique.
Samsidine Badji (SAM)