Mali: Quinze candidats de l’opposition dénoncent les irrégularités et n’accepteront pas les résultats
Quinze candidats de l’opposition ont annoncé mercredi qu’ils n’allaient pas accepter les résultats de la présidentielle de dimanche, dénonçant des irrégularités dans plusieurs circonscriptions.
Contestés avant même d‘être proclamés. Quinze candidats de la présidentielle au Mali ont annoncé mercredi qu’ils rejetaient d’avance les résultats du scrutin de dimanche. Face à la presse, à Bamako, ils ont dénoncé, dans une déclaration commune, des irrégularités dans plusieurs circonscriptions.
“Constatant les graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral avant et pendant le scrutin du 29 juillet 2018. Constatant par ailleurs que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités encore imprécises en termes d’électeurs et de communes concernées. Considérant la gravité des faits ainsi constatés, nous n’accepterons pas des résultats affectés par les irrégularités énoncées ci-dessus”, ont-ils tranché dans le document lu par le candidat Modibo Koné.
Parmi les contestataires, figurent également le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé et l’homme d’affaires Aliou Diallo, deux des principaux adversaires du président sortant Ibrahim Boubacar Kéita. Tous exigent des garanties et surtout des éclairages sur le processus qu’ils disent ne pas remettre totalement en cause.
Le taux de participation à ce premier tour, qui n’a pas encore été annoncé, devrait être faible. Autour de 37 %, selon les estimations du Pool d’observation citoyenne du Mali (POCIM), la plus importante mission d’observation nationale.
Selon le ministère de l’administration territoriale (MATDS), 767 bureaux, soit 3,3 % du total, ont été privés d’élection. La mission d’observation de l’Union européenne (UE), tout comme l’opposition, a réclamé à plusieurs reprises une publication de la liste détaillée de ceux-ci.
La proclamation des résultats provisoires du premier tour est attendue d’ici vendredi.
Moussa Moïse Djiba (M2D)