Nicaragua: Les pressions s’intensifient sur le président Ortega
Les pressions diplomatiques s’accentuent sur le président nicaraguayen Daniel Ortega, la communauté internationale réclamant de toutes parts l’arrêt de la répression après trois mois de manifestations violemment réprimées qui ont causé la mort de centaines de personnes.
« Il est absolument essentiel que cesse immédiatement la violence et que soit relancé le dialogue national, parce que seule une solution politique est acceptable pour le Nicaragua« , a déclaré lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Une responsabilité essentielle de l’Etat est la protection de ses citoyens, et ce principe fondamental ne peut pas être oublié, surtout lorsque nous avons malheureusement un nombre de morts qui est absolument choquant« , a dit M. Guterres à San José lors d’une intervention au côté du président du Costa Rica, Carlos Alvarado.
Depuis Bruxelles, où se tient jusqu’à mardi une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), 13 pays d’Amérique latine ont réclamé lundi dans une déclaration commune « la cessation immédiate des actes de violence » au Nicaragua.
Ces pays condamnent les violences qui ont causé « plus de 300 morts et des centaines de blessés » et la « répression » des autorités contre des étudiants et des civils et réclament « le démantèlement de groupes paramilitaires ».
Les 13 pays exhortent également Managua à « réactiver le dialogue national » qui « implique toutes les parties pour générer des solutions pacifiques et durables » et expriment leur soutien aux évêques nicaraguayens dans leur travail « en faveur de la recherche et de la promotion de solutions au conflit ».
Le document est signé par l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou, l’Uruguay et l’Equateur.
Ibou Camara