Niger: Le G5 Saheil peine à réunir 250 millions d’euros
Les chefs d’Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), se retrouvent aujourd’hui à Niamey pour boucler le financement de la force militaire conjointe.
Les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, tchadien Idriss Déby, mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, malien Ibrahim Boubakar Keïta et nigérien Mahamadou Issoufou se sont présentés à l’ouverture du sommet, ainsi que la ministre française de la Défense Florence Parly. Le président Issoufou a souligné « l’urgence que cette force soit opérationnelle » pour la « sécurité » des pays sahéliens.
Multipliant les attaques contre les forces étrangères et maliennes, les groupes jihadistes ont étendu en 2017 leurs actions au centre et au sud du Mali, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, qui sont aussi régulièrement touchés.
Les pays du G5 Sahel, parmi les plus pauvres du monde, peinent à réunir les 250 millions d’euros nécessaires à la force conjointe.
Pour l’heure, l’Union européenne a promis 50 millions d’euros, la France 8 millions (surtout en matériel), chacun des cinq pays fondateurs 10 millions, et l’Arabie saoudite une contribution de 100 millions de dollars.
Les Etats-Unis ont quant à eux promis aux cinq pays membres du G5 Sahel une aide bilatérale globale de 60 millions de dollars.
Une nouvelle conférence de financement de la force conjointe est prévue le 23 février à Bruxelles.
Saliou Cissé