Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes confiants et sereins avant le référendum du 4 novembre
Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie se disent « confiants » à un peu plus de deux semaines du référendum d’autodétermination du 4 novembre, affirmant que « l’indépendance ne sera pas un saut dans le vide », ont déclaré mercredi les dirigeants du FLNKS.
Temps fort de la campagne des indépendantistes, les ténors du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), pour la plupart signataires des accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998) animaient mercredi soir à Nouméa une conférence-débat, en présence de quelque 400 délégués. Le député indépendantiste de Polynésie française, Moethai Brotherson, était également à leurs côtés.
« Nous sommes là pour dire « n’ayons pas peur de la pleine souveraineté ». Nous sommes déjà un pays quasi-indépendant, nous exerçons de nombreuses compétences et il n’y a donc pas de saut dans le vide », a déclaré Paul Néaouytine, président de la province Nord et chef de file du Palika (FLNKS).
« Nous sommes sereins et nous nous adressons à tous ceux qui sont sur la liste électorale référendaire en leur disant c’est votre pays, on a des choses à partager entre Calédoniens », a-t-il également indiqué rappelant que dans l’Accord de Nouméa « l’Etat reconnait la vocation de la Nouvelle-Calédonie à la pleine émancipation ».
Largement autonome, l’archipel détient les pouvoirs dans tous les domaines, à l’exception du régalien (justice, défense, ordre public, monnaie, affaires étrangères) et de trois compétences (audiovisuel, contrôle de légalité, enseignement supèrieur), en discussion.
Si le « Oui » à l’indépendance devait l’emporter le 4 novembre, et la population y croit, le FLNKS prône une période de transition, permettant « d’élaborer un partenariat entre le nouvel Etat Kanaky-Nouvelle-Calédonie et la France.
ARDiallo