La visite du président français Emmanuel Macron à Ouvéa le 5 mai prochain sera sans aucun doute mouvementée.

La campagne des indépendantistes du FLNKS est sur le point d’être lancée. Depuis ce matin, le Front se réunit en convention au centre socio-culturel de La Foa. L’ordre du jour est indéniablement tourné vers le référendum du 4 novembre. Stratégie, actions sur le terrain, surtout projet de société à présenter… Les derniers réglages sont opérés.

Lors d’un petit mot de bienvenu, le maire Calédonie ensemble de la commune hôte, Corine Voisin, a émis un vœu fort. Au même moment, son parti, loyaliste, démarrait un conseil politique à Koné. Dans chaque formation, chaque structure, « nous devons expliquer à nos militants nos convictions et nos projets, pour que tout se passe au mieux, que tout se passe dans le calme ». Le lendemain du 4 novembre, « on sera toujours tous ici en Nouvelle-Calédonie, et il faut que l’on continue à vivre comme on vit aujourd’hui ». L’élue a appelé à œuvrer « main dans la main » pour le bien de la population.

À son tour au micro, le porte-parole du FLNKS, Daniel Goa, a indiqué que « l’organisation de la campagne pour le « oui » est notre principal objectif ». Dès lors, « il ne peut y avoir plusieurs discours, plusieurs voix, plusieurs lignes politiques. Il ne peut y avoir de désaccords entre nous ». Le président de l’UC a déroulé un avis, déjà entendu samedi dernier à Sarraméa lors du comité directeur de son organisation politique. « Les partis indépendantistes qui ne s’aligneront pas sur cette unité de parole pour le « oui » au référendum, marqueront ainsi leur position quant à la question de l’indépendance. Et le peuple kanak en sera témoin ». En clair, toutes les forces politiques indépendantistes et nationalistes doivent être mobilisées sur l’enjeu de cette unité. « Il n’y a plus de place pour les organisations parallèles qui brouillent les pistes et les messages indépendantistes ».

ARDiallo