Alioune Tine, ancien président de la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho), ancien Président du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme, ancien Directeur Régional d’Amnesty international, se joint à la volonté des Casamançais et du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) pour exiger le retour au bercail de la dépouille de la Reine Aline Sitoé Diatta.

Profitant de la montée du sentiment anti-français en Afrique francophone et de la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Alioune Tine appelle via les réseaux sociaux à la mobilisation pour le rapatriement de la dépouille de la Reine de Cabrousse.

L’héroïne casamançaise qui a défendu les valeurs de liberté et d’indépendance contre la colonisation française a été arrêtée, torturée et déportée dans le désert de Tombouctou au Mali pour y mourir sans autre forme de procès.

De retour d0une visite au Mali, Tine déclare : « Elle a été enterrée devant sa maison juste devant le lit d’une rivière asséchée, pratiquement seule au monde. Les inscriptions en arabe sur sa tombe ont été effacées par les groupes armés djihadistes. La tombe est gardée par une famille musulmane très pieuse qui nous a révélé qu’Aline Sitoé Diatta est considérée comme une sainte dans la ville des 333 saints qu’est Tombouctou ».

Depuis 1980 l’Abbé Diamacoune Senghor, puis Mamadou Nkrumah Sané et les plusieurs leaders du MFDC ont toujours revendiqué le retour d’Aline Sitoé Diatta morte ou vivante. C’est la même motivation qui anime le mouvement indépendantiste pour les corps de Sihalébé Diatta et de Victor Sihumehemba Diatta.

Pour tout patriote, africaniste et humaniste, honorer la mémoire d’Aline Sitoé Diatta en l’enterrant auprès des siens est un devoir de noble combat.

Samsidine Badji (SAM)