Casamance : Ces politiciens qui ont déçu et qui ont été déçus
L’après 4 avril était très attendu en Casamance par les dirigeants et les partisans de l’APR du président sénégalais Macky Sall. On devine facilement la déception de milliers de Casamançais qui ont contribué à porter M. Sall vers un second mandat, quand ils ont pris connaissance de la composition du nouveau gouvernement.
Les partis traditionnels fondés à Dakar et les autres petites formations politiques insignifiantes, n’ont pas eu la récompense sans doute promise, en tout cas sûrement espérée, de voir propulser dans l’Exécutif sénégalais leur clientèle.
Le clan familial présidentiel a gardé l’essentiel des postes, les ministères de souveraineté « sénégalaise » (oubliant par défaut la casamançaise), maintenu le minimum pour ses alliés principaux et « monnayé » le reste avec la société civile, dans sa partie « opportuniste » et vulnérable aux offres de services du pouvoir quand elles permettent de satisfaire de petites ambitions, de diverses natures.
Abdoulaye Baldé, Jules Souleymane Diop, Angélique Manga, Benoît Sambou, Doudou Ka, Robert Sagna, Innocence Ntap, Amy Tamba, Mamadou Lamine Keita, Ibrahima Mendy, Balla Moussa Daffé ont bien tenté en vain de rassurer les militants sur le caractère provisoire de cette équipe dirigée par Mahammed Boun Abdallah Dionne, de fait, cela sert à rien. Ils ont déçu et ils ont été déçus. Par cette double déception, c’est la Casamance qui a encore été trahie.
La pression exercée en Casamance par les populations, par la Diaspora Casamançaise, par l’opposition qui a refusé de participer à ce gouvernement et surtout par le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance qui avait appelé au boycott de l’élection présidentielle, ajoutée aux perturbations dans l’éducation, la santé et dans la gestion des terres et des ressources, la montée de l’indépendantisme dans la conscience des jeunes, ne manqueront pas d’avoir un impact sur les relations futures entre la Casamance et le Sénégal.
Emile Tendeng
Carlos
Moi je pense que la transformation de ce groupe de politiciens en « oligarchie sénégalaise » n’ayant pas le sens de la responsabilité collective à l’instar de nos responsables culturelles et traditionnelles serait la faute qui ne pardonne pas. Ils sont la cause principale de la fracture et du délitement.
Fouladou2
Dépolitisées, désengagées, stigmatisées, souffrant du sentiment de déclassement, les élites casamançaises qui rasent les murs détestent ces politiciens incompétents. Pourtant, jamais la Casamance n’a eu autant besoin d’elles pour faire ce qu’elles savent faire de mieux : le travail dans l’honnêteté pour la paix, le développement. Beaucoup partent à l’étranger où elles contribuent largement aux politiques de développement. Pourquoi pas chez nous ? Quelle perte et quel gâchis pour la Casamance et l’Afrique !
Koumpo Boudodi
E.T le revenant ! Longtemps je ne t’ai pas lu….
Ces serpents de mer anti-casaçais ont vendu toutes nos terres et nos ressources comme la Casamance n’en a jamais connu au cours de son l’histoire. Maintenant ils vont s’exiler non ? Pas de place en Casamance, pas de place au Sénégal….
Kewulo
C’est le coup de grâce. Leur fin est décrétée par le maître sénégalais. Ils sont lâchés par Macky et par leurs propres militants. Le citron a été bien pressé et maintenant on le jette à la poubelle.