Casamance : Des documents de parents de victimes qui accablent les présidents sénégalais
Les gouvernements sénégalais ne pourront plus continuer à louvoyer pour fuir leur culpabilité directe dans les crimes et les disparitions perpétrés en Casamance.
Des documents élaborés par les familles des victimes, transmis au Journal du Pays, ne laissent aucun doute sur la responsabilité des trublions présidents sénégalais entre 1960 et 2019 que sont Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall. Ces odieux meurtres ont fini par dévoiler le vrai visage des régimes sénégalais et mettent à nu toutes les amitiés occidentales qui ont aidé à maintenir leur autorité en Casamance.
Une experte des droits de l’Homme de l’ONU a même réclamé des sanctions contre l’ex-président Abdou Diouf dans l’affaire des meurtres suivants :
Sarani Manga Badiane, un des quatre membres du bureau exécutif du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, a été arrêté le 24 août 1997 vers 22 :00 chez lui à Ziguinchor par les militaires sénégalais. Depuis sa famille n’a plus de nouvelles.
Simon Malou instituteur, habitant du quartier Tilène de Ziguinchor a été appréhendé le 24 août 1997. Depuis, sa famille est sans nouvelles de lui.
Léon Toupane, sacristain à la cathédrale de Ziguinchor, a été torturé devant sa famille le 25 août 1997 par les militaires sénégalais. Personne ne sait où il est. Sa famille réclame justice jusqu’à ce jour sans succès.
Ces disparitions sont les trois exemples sur les milliers de disparus en Casamance depuis 1960.
Quelle que soit l’intervention des Français pour essayer d’épargner à leurs protégés d’éventuelles sanctions qui mettraient le Sénégal au ban des nations, la communauté internationale sera maintenant édifiée sur la nature criminelle des régimes sénégalais présentés comme un rempart de démocratie et de justice en Afrique occidentale.
Pierre Coly