L’intervention partisane, pro-sénégalaise, de Robert Sagna président du Groupe de réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC) et de son adjoint Ibrahima Amma Diémé contre les indépendantistes du Mouvements des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) a soulevé des vagues et des remous et révélé au grand jour le fossé séparant ces deux hommes et certains membres leur groupe.

Selon ces derniers le GRPC est conçu pour une facilitation dans la recherche de la paix en Casamance dans la neutralité. Force est de constater aujourd’hui que les déclarations de Robert Sagna et d’Amma Diémé ont choisi le camp du Sénégal et même menacé le MFDC d’utiliser tous les pouvoir « écraser » les indépendantistes, tâche qu’ils se sont voués depuis 1982 ensemble avec le président sénégalais Abdou Diouf dérivant à de milliers de morts en Casamance.

Les organisations annexes du GRPC qui sont la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), Usoforal, Assaninga, Groupe de Coordination de Diakaye, ont toutes été démasquées par la « vérité » de leur patron de Robert Sagna. Cela suscite nombre d’interrogation. D’ailleurs plusieurs défections sont signalées à Ziguinchor et Bignona.

Ces formations autour du GRPC avaient pourtant attiré tant de convoitises par des ONG mal avisées qui ont attribué sans compter des millions de CFA à des éléments qui travaillaient contre la paix en Casamance. Une des raisons brandie par le MFDC pour refuser tout contact avec ce groupe depuis 2012.

Cela dit, une chose est sûre, ces divergences trop profondes dans le GRPC et ses antennes, sur ce thème si sensible de la crise entre la Casamance et le Sénégal, ne peuvent que constituer des écueils épineux pour Macky Sall d’un côté et des leaders politiques et combattants du MFDC de l’autre pour aboutir à la paix.

ARDiallo