En raison de la répression et de la confiscation par le Sénégal des libertés d’expression et de la presse en Casamance, 22 détenus Casamançais croupissent depuis un an dans les geôles de Dakar suite au massacre de Bofa commandité par le lobby sénégalais du trafic de bois de Casamance.

Devant l’inertie de la justice sénégalaise aux alentours, les animateurs de plusieurs mouvements de protestation en Casamance et à l’étranger continuent à faire entendre leurs revendications pour la libération des prisonniers politiques.

La démarche commence à payer puisque les sociétés civiles africaines et occidentales ont commencé se mobiliser en leur faveur. A titre d’exemple, de nombreux intellectuels en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis, un appel pour la libération des prisonniers casamançais dont le journaliste René Capain Bassène et le chargé de mission du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) Oumar Ampoi Bodian.

Un meeting de solidarité en leur faveur sera par ailleurs tenu ce weekend à Amsterdam et à Bruxelles dans la capitale européenne.

« C’est la mise en lumière l’ampleur des injustices quotidiennes subies par les habitants de cette région marginalisée qui motive notre mobilisation » laisse entendre un organisateur belge.

« Au lieu de lancer un dialogue, les autorités sénégalaises ont procédé à des arrestations de plusieurs dizaines de personnes, de journalistes, de militants politiques, déployant l’armée et des corps de police et de gendarmerie dans l’ensemble de la Casamance en espérant un pourrissement de la situation » ajoute-t-il.

Nous appelons à un meeting international pour la libération des prisonniers d’opinion de Casamance et de tous les prisonniers politiques au Sénégal », déclare – t-il.

Cathy Manga