Le Réseau Diamacoune qui lutte contre la répression sénégalaise en Casamance, pour la libération des détenus d’opinion et pour les libertés démocratiques dénonce vivement la poursuite de l’emprisonnement d’Oumar Ampoi Bodian, du journaliste René Capain Bassène et de 20 autres détenus.

« Vingt-quatre personnes ont été arrêtées en Casamance et la plupart déférées à Dakar après les événements tragiques de Boffa-Bayotte du 6 janvier 2018 liés au trafic illicite de bois. Après avoir été entendues par un juge d’instruction, toutes ces personnes ont été placées en détention », relève le Réseau Diamacoune dans un communiqué transmis au Journal du Pays, précisant que « ces personnes, dont la liste nominative sera communiquée ultérieurement, ont été arrêtées par les militaires et gendarmes sénégalais dans leur maison ou dans leur village plusieurs jours après le drame.« 

Le Réseau Diamacoune souligne ainsi que « s’identifier comme membre du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, ou partager l’idée indépendantiste, ou être journaliste n’est ni un crime ni un délit.« 

Le Réseau Diamacoune se dit ainsi offusqué de « la décision de maintenir des citoyens casamançais qui n’ont commis aucun outrage ni infraction. Chaque Casamançais a le droit où qu’il soit de rappeler son attachement à sa culture et à  son histoire ancestrales. »

Le Réseau Diamacoune exprime sa profonde indignation suite à ces arrestations et prend en témoin les Casamançais, les Sénégalais, les Gambiens, les Guinéens et « tient pour responsables les autorités judiciaires sénégalaises d’abus de pouvoir. »

Le Réseau Diamacoune demande « la libération de tous les prisonniers d’opinion casamançais des prisons sénégalaises. »

Antoine Bampoky