Dans une interview accordée ce début de semaine à Jeune Afrique, le chercheur et écrivain français Jean-Claude Marut a révélé le fond de sa pensée dans ce qui semble être une réponse à la situation actuelle de la crise entre le Sénégal et la Casamance.

Jean-Claude Marut estime que le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) aurait perdu le combat de la libération de la Casamance : « Accepter aujourd’hui de négocier avec une rébellion aussi affaiblie reviendrait à la relancer, à lui redonner une importance qu’elle n’a plus. L’Etat est en train de gagner la partie. Des soubresauts sont encore possibles, mais la rébellion est plus affaiblie que jamais. »

Cependant, des observateurs et diverses chancelleries se montrent sceptiques quant à la sincérité du journaliste français, en s’interrogeant sur les raisons qui ont fait que ses propos aient été prononcés sur un média émettant à partir de Paris en l’occurrence Jeune Afrique.  Des sources notamment françaises déclarent que le journal défenseur de la France coloniale voulait, à travers cet appel du pied, attirer des lecteurs aux fins de passer leurs messages favorables au Sénégal , à Macky Sall et à son armée évoluant en Casamance, en Gambie et en Guinée Bissau .

Si Mr. Marut se vante d’être un « expert » de la question casamançaise, plusieurs responsables politiques et intellectuels casamançais doutent de ses sources d’informations limitées essentiellement uniquement vers les combattants, au niveau du petit cantonnement de Sikoune relayées par feu François Diatta et actuellement par Pape Sadio  avec ses relais au niveau de Diakaye miliciens proches du Sénégal.  Il n’a, confirment les leaders politiques et les universitaires, aucun accès aux informations émanant des milieux politiques de l’intérieur et de la diaspora mais aussi des combattants proches de César Atoute Badiate et de Salif Sadio.

ARDiallo