Au moins 200.000 personnes, selon la police, mais 500.000 pour les organisateurs ont manifesté samedi 16 février 2019 à Barcelone contre le procès de 12 dirigeants indépendantistes. Ce chiffre est dix fois plus élevé que les manifestants de la droite franquistes espagnole à Madrid le weekend dernier.

Organisé par des partis et des associations séparatistes et évalué à 500.000 le nombre de participants, le défilé a démarré derrière une bannière proclamant « l’autodétermination n’est pas un crime ».

Les manifestants brandissaient le drapeau indépendantiste catalan bleu, rouge et jaune, ainsi que des pancartes : « Liberté pour les prisonniers politiques ».

« Tout ceci est très triste. C’est un procès politique, fait de manipulations pour les condamner pour quelque chose qui n’est en rien un délit », déclare Jesus Rodriguez, président d’un groupe de « Castellers ». « Ce qu’ils veulent, c’est les mettre en prison, et comme ils savent que voter n’est pas un crime, ils inventent une violence qui n’a pas eu lieu », poursuit l’homme de 48 ans.

Pour rappel, 12 dirigeants indépendantistes catalans sont jugés depuis mardi à Madrid dans la capitale espagnol pour l’organisation démocratique d’un référendum pour ou contre l’indépendance de la Catalogne en octobre 2017. Ils sont accusés selon les autorités espagnoles proches et nostalgiques du Général Franco faussement de « rébellion », « détournement de fonds » et « désobéissance ».

Ibou Camara