Le Tribunal suprême espagnol devrait prononcer lundi le verdict du procès des dirigeants indépendantistes catalans, a-t-on appris vendredi de source judiciaire depuis Barcelone.

Les 12 responsables catalans sont accusés par la justice espagnole héritière du franquisme de rébellion, de sédition et de détournement de fonds publics pour le référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 et la proclamation d’indépendance qui a suivi.

Déjà le gouvernement espagnol est en train de transférer en Catalogne deux milliers policiers et de gardes civils. Madrid redoute de gros incidents après l’annonce du verdict dans le procès des dirigeants catalans.

Dans l’attente du verdict, plusieurs organisations indépendantistes se mobilisent notamment en France. Elles sont prêtes à la désobéissance civile si les juges de la Cour suprême condamnent lourdement leurs leaders.

Après un premier manifeste signé le 4 avril 2018 par un collectif de 94 maires des Pyrénées-Orientales « contre les atteintes graves de l’Etat espagnol aux libertés fondamentales », un second texte vient d’être signé « dix-huit mois plus tard (car) la situation s’est dégradée« , estiment les élus catalans des P.-O. réunis autour, entre autres, de Jean-Paul Billès, Claude Ferrer ou Jean-Luc Pujol.

Dans ce texte, les élus évoquent notamment le procès de Madrid :
« (Il) nous questionne sur l’indépendance d’une justice qui a inventé des notions nouvelles comme « la violence sans violence » pour justifier l’accusation de rébellion, écrivent-ils. Nous réitérons notre appel pour que notre pays et ceux de l’Union européenne pèsent pour que le dialogue reprenne entre les partis et que des solutions soient trouvées dans le respect des droits de chacun ».

Antoine Bampoky