La conviction historique des dirigeants indépendantistes, lundi matin, a suscité des réactions dans toute la Catalogne, dans la sphère politique, mais aussi dans la sphère publique.

Le FC Barcelone a condamné le verdict, déclarant que « la prison n’est pas la solution« , arguant que la sentence prononcée « n’aide pas à résoudre le conflit« . Le club catalan a exprimé son « soutien et sa solidarité » aux familles des personnes privées de liberté.

Gérard Piqué a rapidement retweeté la déclaration du club, ajoutant qu’il est « fier d’en faire partie« .

La Fédération Catalane de Football a également suspendu tous les matches lundi, afin de montrer sa solidarité avec les dirigeants et leurs familles. Cela n’inclut pas la Liga ni l’équipe nationale espagnole.

L’Union générale des travailleurs (UGT) a également condamné le verdict comme « injuste et injustifiable« , déplorant qu’il « retarde seulement une solution politique ».

« Cette décision signifie qu’une fois de plus, les droits et la liberté d’expression et de protestation sont remis en question, des droits pour lesquels nous nous sommes battus au sein de notre organisation « , ont-ils dit.

Ils ont exprimé leur tristesse à l’égard de l’ancien conseiller Dolors Bassa, qui a été secrétaire général de l’organisation à Gérone entre 2008 et 2015 et a été condamné à 12 ans de prison. « Nous n’arrêterons pas de travailler pour votre liberté », disaient-ils.

Òscar Camps, fondateur de l’ONG Open Arms, une ONG de sauvetage des réfugiés, a publié sur Twitter une déclaration critiquant la  » démocratie consolidée  » de l’Espagne, qui  » incrimine les activistes, emprisonne les artistes, les politiciens et quiconque dérange le régime ».

La présidente de la Chambre de Commerce de Barcelone, Joan Canadell, a déclaré qu’ils ne peuvent pas rester « indifférents » à l’égard des condamnés, qui « essaient de remplir le mandat du peuple ».

Canadell a exhorté à la réouverture des  » voies d’un dialogue efficace pour rechercher des accords et des garanties avec le gouvernement de l’État afin de trouver un moyen de libérer les personnes actuellement détenues « .

L’Assemblée nationale catalane appelle à protester contre le verdict de la Cour suprême dans 30 villes du monde entier.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, le Mexique et les États-Unis sont quelques-uns des pays où des manifestations sont prévues.

L’Assemblée nationale catalane (ANC), une organisation de la société civile indépendantiste, a appelé à des manifestations dans 30 villes du monde entier après le verdict de la Cour suprême d’Espagne néo franquiste.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, le Mexique et les États-Unis sont quelques-uns des pays dans lesquels l’ANC organisera des manifestations, dont l’une des principales aura lieu à Londres devant l’ambassade d’Espagne.

Bruxelles devrait également être l’un des points clés sur lesquels le mécontentement à l’encontre du verdict sera exprimé au niveau international puisque l’ANC a prévu des concentrations à l’ambassade d’Espagne et devant la Commission européenne, où se joindront également certaines personnalités et certains députés.

Parmi les autres villes où des manifestations sont prévues, on peut citer Dublin, La Haye, Hambourg, Washington ou Mexico. Les membres de l’ANC dans des villes comme Buenos Aires et Sao Paolo n’ont pas encore déterminé quelles actions seront menées.

Pierre Coly