Europe / Catalogne: Le Parlement européen face aux députés indépendantistes catalans
Oriol Junqueras, premier candidat catalan indépendantiste de l’Alliance libre européenne, qui se trouve depuis 19 mois en détention préventive, est un troisième député européen susceptible d’être empêché d’occuper son siège à Strasbourg.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires a récemment exigé la libération immédiate du candidat indépendantiste et de deux autres personnes actuellement en procès à Madrid. Selon le groupe des Nations Unies, ils sont incarcérés pour leurs idées politiques.
Priver des élu(e)s de leurs droits politiques n’est pas approprié dans une démocratie européenne moderne. La légitimité du Parlement européen pourrait être mise à l’épreuve si les droits des élu(e)s du peuple ne sont pas pleinement protégés si ceux-ci ne sont pas présents le 2 juillet à Strasbourg en tant que représentants légitimes et démocratiquement élus.
Traditionnellement, les eurodéputé(e)s catalans ont été des partenaires actifs du projet européen. Ils/elles ont été présents dans les grands débats européens et se sont toujours tenus aux côtés de qui défend les droits et libertés fondamentaux.
Carles Puigdemont, Oriol Junqueras et Toni Comín, d’anciens membres du gouvernement catalan actuellement en exil ou en détention provisoire, ont été élus par 1.720.500 citoyens d’Espagne et de Catalogne pour les représenter au Parlement européen.
Si ces trois eurodéputés catalans ne sont pas autorisés à participer à la prochaine législature, l’Europe aura non seulement perdu trois membres actifs et pro-européens à son service, mais elle aura également perdu une nouvelle occasion de montrer au monde qu’elle est, effectivement, un espace de liberté, de démocratie et de droits fondamentaux.
ARDiallo